Face à la presse le 3 avril 2017 à Yaoundé pour donner la position de son parti au sujet de la crise survenue dans les deux régions anglophones du pays, Maurice Kamto n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer l’ « indifférence complice » de la communauté internationale. Et ce n’est pas tout.
« A la communauté internationale dans son indifférence complice, il y a lieu de rappeler que notre terre est une terre des luttes et de résilience, et que même abandonné à lui-même, le peuple camerounais survivra. Mais, il n’oubliera pas ! », Ces propos de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), sont une parfaite illustration de son opinion sur le regard que pose la communauté internationale sur le Cameroun. Pour le président du MRC « La communauté internationale est l’origine du problème dans lequel le Cameroun est empêtré aujourd’hui. Nous n’avons pas demandé à être divisé entre anglophones et francophones, c’est le résultat des appétits de conquêtes territoriales des puissances mondiales ; c’est cette communauté internationale qui a regardé, sans broncher, le plébiscite faussé de 1961, qui a amputé notre pays du Cameroun septentrional. Elle ose dire aujourd’hui qu’il ne se passe rien dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest ».
Maurice Kamto, au cours de cette conférence de presse, a également parlé d’un « cabinet noir » qui serait mis sur pied pour l’écarter du champ politique au Cameroun. « Depuis mon départ du Gouvernement et mon adhésion, pour la première fois de mon existence, à un parti politique, le MRC, il existe au cœur du pouvoir un Cabinet Noir qui travaille avec détermination à ma mise à l’écart de la compétition politique par tous les moyens. Je dis bien par tous les moyens ! Ce Cabinet Noir a longtemps fouillé, mais en vain, dans ma gestion des affaires publiques. Il s’est lancé dans une scabreuse affaire sur ma réputation scientifique ; a monté et entretenu dans l’opinion une fumeuse affaire de marché public portant sur 14 milliards de francs CFA. »