A la suite de décision de la CAF de reporter le Chan et la Can à cause du coronavirus à l’issue de la réunion par visioconférence du Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) tenue ce mardi 30 juin 2020, le député PCRN de la nation François Biba propose une tribune dans laquelle il pose la question de savoir si le sauvetage du Cameroun dans le décalage du Chan et de la Can est dû au coronavirus.
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Lors de la séance de travail tenue le 15 janvier dernier avec les autorités du foot camerounais, portant sur l’organisation de la phase finale de la CAN, le patron du football africain, M. AHMAD AHMAD s’était voulu très optimiste et rassurant, en affirmant entre autres que les préparatifs de la tenue de la compétition allaient bon train. « Selon le rapport que j’ai reçu de mon administration, le Cameroun va offrir sept stades au lieu des six demandés » déclarait-il.
Face à la satisfaction et l’optimisme béat du président de la CAF, nous demeurions sceptiques et défiants, car nous savions que ce dernier avait volontairement fermé les yeux sur les atermoiements observés quant aux préparatifs de la CAN Camerounaise.
En effet, encore et toujours « satisfait et confiant », le 1er juin dernier, il interpellait le ministre des sports, M. Narcisse MOUELLE KOMBI quant à l’état d’avancement des travaux.
– À 6 mois de la compétition, les villes devant abriter la phase finale n’étaient pas encore prêtes.
– Les travaux de finition à la traîne du stade d’Olembe qui sera l’arène principale devant abriter les matchs d’ouverture et de finale,
– A Garoua les employés sur les différents sites hôtels et stade observaient encore récemment un mouvement de grève pour non-paiement de leurs salaires. De plus les 4 chantiers confiés au concessionnaire Prime Potomac, connaissent un retard de livraison. Parmi ces chantiers, 2 hôtels où seront logés les équipes et le stade.
– Les voies d’accès encore impraticables sur les différents sites
– Les moyens de transport tant pour les équipes que pour les supporters, lorsque l’on sait que la CAMAIR CO n’est pas dotée d’avions ou plutôt d’avions digne de ce nom en lieu et place des coucous qui constituent notre flotte.
Face à tout cela, l’on aurait presqu’envie de célébrer, de se réjouir de l’annonce faite le 30 juin par le Comité Exécutif ( ComEx) qui nous épargne d’une énième honte à la face du monde sur notre incapacité à organiser une phase finale après le premier échec de 2019.
En effet, après plusieurs mois d’hésitation, la CAF a enfin décidé de repousser la CAN prévue au CAMEROUN du 09 janvier au 06 février 2021. Elle a été finalement reprogrammée en janvier 2022.
Au vu de l’ampleur de la pandémie de COVID-19, la confédération a estimé que le déroulement des qualifications s’avéraient difficiles voire impossibles. Tout aussi difficile le déroulement des 4 matchs éliminatoires restants dont les dates seront « communiquées en temps opportun ».
Du point de vue théorique, la CAN se jouerait donc à 09 mois de la coupe du monde (21/11/ au 18/12/2022. Le CHAN également repoussé se jouera en janvier 2021.
Cette fois, l’avancement des travaux n’a pas été pointé du doigt. Mais compte tenu des réalités observées sur le terrain, l’on serait vraiment tenté de dire que la COVID-19 nous retire une fière chandelle du pied.
Comme quoi à quelque chose malheur est bon.
Comme le disait l’artiste On Attend La Can, La Can Ne Vient Pas
Après 1972, soit 50 ans plus tard, on finira bien par l’avoir un jour notre SECONDE et plus que controversée édition de la CAN tant rêvée et tant attendue.
Honorable François BIBA