Les Aigles du Mali ont obtenu le scalp de ceux du Carthage cet après-midi pour l’entrée en lice des 2 équipes à la CAN 2021. Un succès malheureusement entaché d’une énorme polémique arbitrale.
L’officiel Janny Sikazwe est la vedette de ce match. Après une première erreur, il a sifflé le coup de sifflet final avant même d’aller jusqu’à la fin du match. La CAF a ensuite ordonné de reprendre le match afin de disputer les dernières minutes, mais les Tunisiens ont finalement refusé de reprendre!
S’ils se montraient agressifs en début de partie pour marquer leur territoire, les Aigles de Carthage se révélaient particulièrement amorphes en attaque face à des Maliens beaucoup plus incisifs, à l’instar du remuant Djenepo. Les hommes de Mohamed Magassouba manquaient en revanche de conviction à l’approche du but adverse et ne se procuraient pas de véritable occasion, à l’image de cette tête non cadrée de Kouyaté sur corner ou encore de cette lourde frappe de Massadio Haïdara qui allait mourir dans le petit filet.
Khazri rate son penalty
Les Aigles maliens étaient récompensés au retour des vestiaires suite à une main de Skhiri dans la surface. Penalty ! Le buteur Ibrahima Koné se chargeait de le transformer en prenant Ben Saïd à contrepied (0-1, 48e). Ce but avait le mérite de réveiller les Tunisiens qui commençaient dès lors à se montrer les plus dangereux, à l’instar de Khazri puis Bronn qui obligeaient Mounkoro à s’employer, tandis que Skhiri manquait l’égalisation de la tête. En difficulté durant cette dernière demi-heure, les Maliens finissaient par plier sur une main de Djenepo, sanctionnée d’un penalty après recours à la VAR. Mais Mounkoro sauvait encore les meubles en détournant le tir de Khazri (77e) !
La suite basculait dans l’irrationnel : à la 85e minute, Janny Sikazwe, arbitre pourtant reconnu, commettait une bourde monumentale en sifflant la fin du match. Constatant son erreur, le Zambien faisait finalement reprendre la partie. Le temps d’exclure El Bilal Touré pour une semelle. Avant de siffler à nouveau la fin du match à 89 minutes et 46 secondes alors qu’un long temps additionnel était pressenti (9 changements en seconde période, 3 vérifications VAR, une pause fraîcheur, etc…) ! Cette fois, les protestations tunisiennes ne changeaient rien à la décision de l’officiel, évacué sous escorte. Et pourtant, près d’une demi-heure plus tard, la CAF ordonnait aux 22 acteurs de revenir sur le terrain pour terminer le match dans les règles, sauf les Tunisiens refusaient de s’exécuter et les officiels entérinaient donc la victoire du Mali, ternie par cette fin de match rocambolesque