Contrairement à une certaine opinion qui émerge au sein de l’espace politique camerounais, entretenue par certains leaders politiques de l’opposition, le chef de l’État Paul Biya dans une interview accordée à une chaine de télévision française, parlant de sa succession, avait indiqué que préparer un dauphin qui le remplacerait à la tête du pays ne faisait pas partir de son programme politique.
Évoquant les avancées démocratiques implémentées depuis son accession à la magistrature suprême, Paul Biya avait formulé au cours de cet entretien que seuls les Camerounais choisiront celui qu’ils jugent apte à poursuivre son œuvre. Car, pensait-il, préparer un successeur relèverait de la monarchie.
« Nous avons fait tous ces efforts pour bâtir une démocratie. Le moment venu, il y aura des candidats. Je crois que l’idée de préparer quelqu’un ou de… C’est un peu des méthodes proches de la monarchie ou de l’oligarchie. Les Camerounais sont assez mûrs, ils pourront le moment venu, choisir… », formulait Paul Biya, avant de poursuivre : « Je crois que dans une démocratie qui fonctionne bien, le mot dauphin raisonne mal ».
Cette interview dont nous vous proposons un extrait de 37 secondes, relance le débat qui agite les réseaux sociaux selon lequel, une succession « de gré à gré » serait en préparation au palais de l’Unité.