Selon les sources concordantes, l’entreprise italienne ICM-CMC peine à mobiliser les fonds d’un marché de 160 milliards de FCFA.
Il y a une semaine, les usagers de la route Ebolowa-Akom II-Kribi ont exprimé leur ras-le-bol en barricadant la voie publique. Ils revendiquaient le bitumage du tronçon dont la plaque pour la réalisation des travaux avait été implantée depuis belle lurette.
Selon les propos d’une source proche du dossier confiée à Investir au Cameroun, le marché piétine pour plusieurs raisons. D’abord, toutes les données ne sont pas inscrites sur la plaque existante.
« Les travaux n’ont même pas débuté en fait. L’entreprise avait juste obligation de maintenir la circulation. La plaque de chantier implantée sur le site relève de l’initiative de l’entreprise. Elle ne comporte pas tous les éléments du projet ni la référence du marché qui n’est pas encore signé, juste le contrat commercial », rapporte notre confrère.
A en croire la même source, l’entreprise chargée de réaliser les travaux a manqué de sincérité dans lors de la prise des engagements.
, « ICM-CMC a menti sur sa capacité de financement. Malheureusement, l’entreprise, rattrapée par son jeu, a voulu lever des financements via la Standard Chartered Bank avec un garant à Londres dont les conditions vont au-delà de ce qui est permis ». Par conséquent, « d’autres schémas de financement sont en voie d’exploration », apprend-on.
Pour rappel, c’est au premier trimestre 2019 que le gouvernement a octroyé de gré à gré le marché 160 milliards de FCFA. Or selon les précisions faites par le journal économique, « Le coût global du projet serait de 168 milliards de FCFA (160 milliards pour les travaux proprement dits ; 6 milliards pour le Bureau d’études techniques et 2 milliards pour le contrôle géotechnique desdits travaux). Mais c’est le montant de 179,63 milliards de FCFA qui figure dans le rapport d’activités 2020 du ministère des Travaux publics », lit-on.