Invité à la chaîne de télévision Vision 4 dimanche 1er décembre 2019, Célestin Bedzigui s’est insurgé contre le système électoral camerounais.
L’émission dominicale Club d’élites, diffusée sur la chaine de télévision privée Vision4 a été comme tous les dimanches, mouvementée ce 1er décembre 2019. L’une des problématiques posées sur la table questionnait le système électoral au moment où les partis politiques s’activent à prendre part aux élections législatives et municiaples du 9 février 2020.
La caution exigée jugée excessive
Pour le président du Parti pour l’Alliance libérale(PAL), la caution exigée aux députés en prélude aux législatives du 9 février 2020 ne fait pas bonne affaire aux citoyens résidant dans les zones rurales.
« Pour postuler à une circonscription rurale Lekié Est et Ouest, il faut payer la caution d’un million de Fcfa. Du coup les seuls qui peuvent le faire c’est ces citadins costumards qui viennent arracher ces choses, ils s’en vont à l’Assemblée nationale protéger leur immunité pendant que dans les circonscriptions, il n’y personne qui les représente », s’offusque le président du PAL.
Nécessité d’une révision du système électoral
Pour cette autorité traditionnelle, il y a un problème de fond de révision de notre système électoral vu les écarts qui se créent au sujet des conditions de dépôt de candidature. Parce que selon lui, «si on ne le fait pas, nous sommes en train d’établir un système qui est une forme de pyramide renversée », prévient-il.
Comparativement à ce qui devrait être, le système mis en place ne tient pas compte, selon Célestin Bedzigui, de la situation du bas peuple qui est pourtant la priorité. « C’est dire qu’on a un système qui ne représente pas les gens d’en bas et qui peut à tout moment s’effondrer. Etre député ne change rien à la vie de nos populations », a déclaré l’homme politique.