L’économiste a fait cette déclaration sur son compte twitter le 26 octobre 2022.
Si pour certains camerounais, le passeport est un simple outil de voyage, pour lui, c’est un bien précieux. Il dit comprendre et respecter le choix des autres sur ce précieux sésame. « Mon bien le plus précieux ? Mon passeport #237. C’est mon lien symbolique à la terre de mes ancêtres, à la douleur, aux sacrifices et aux rêves des miens. Il est ma reconnaissance d’une dette éternelle et non-remboursable à mon pays. Je comprends et respecte les choix des autres », écrit-il.
Richard Bona avait déchiré son passeport camerounais
Le célèbre bassiste Richard Bona, naturalisé américain depuis plusieurs années, fait un pas de plus dans sa rupture avec son pays d’origine, le Cameroun. Dans une vidéo diffusée, le 17 mars, sur les réseaux sociaux, on le voit détruisant son passeport camerounais et proférant des critiques sévères contre le pouvoir de Yaoundé. Dans cette vidéo de près de 25 minutes qui n’a manqué de faire réagir, l’artiste est particulièrement amer.
Dans la vidéo soigneusement mise en scène et diffusée sur les réseaux sociaux, Richard Bona raconte qu’il était en train de faire ses valises en vue d’un voyage en Afrique, lorsque soudain il est tombé sur un vieux document de voyage. « Et qu’est-ce que je retrouve au fond au carton ? Bah tiens ! […] Ils peuvent maintenant venir chercher la carcasse de ce passeport, je vais jeter tout ça à la poubelle. »
« Mon passeport avec la photo de quelqu’un d’autre »
Le passeport qui est ainsi fiévreusement déchiré, les pages arrachées les unes après les autres, c’est un de ses anciens passeports camerounais. Le bassiste se remémore alors une mésaventure vécue avec ce passeport quelques années plus tôt pendant un de ses voyages. Où son passeport camerounais avait trafiqué.
« En fait, ils prenaient mon passeport, mettaient la photo d’un « fake man’ ». On lui donne le passeport, je ne sais pas comment il s’est arrangé, qui donnait quoi, à qui. Tout ce que je sais, c’est que j’ai retrouvé mon passeport avec la photo de quelqu’un d’autre, avec mon nom et tous les visas bien évidemment qui sont encore valables ».
La vidéo a suscité un flot de réactions, entre incompréhension et indignation, mais beaucoup y ont vu aussi de la constance de la part de l’artiste né camerounais, mais ayant aujourd’hui acquis la nationalité américaine et plus récemment ghanéenne et dont les rapports ne cessent de se distendre avec le pouvoir de Yaoundé dont il est devenu l’un des plus fervents critiques.