L’Une des émissions dominicales de divertissement de grand audimat de la télévision au Cameroun, dénommée «Jambo» et co-animée par TchoTchop et Clestus a été interrompue sans ménagement dimanche 27 mai 2012.
Alors qu’elle était entrain de se dérouler en direct comme de coutume, les animateurs ont été simplement surpris par les grands signaux du réalisateur qui les informait qu’il avait reçu injonction de la haute hiérarchie de «Couper» la diffusion de l’émission. Aussitôt dit aussitôt fait.
Tchop Tchop et son équipe, ainsi pris de court n’avaient autre choix que de se résigner. A la technique, à la diffusion et dans les couloirs c’était le branle-bas, aucun personnel ne voulait croiser le regard hagard des animateurs et surtout du promoteur de l’émission, Tchop-Tchop, lui-même à la baguette, ce dimanche.
Lapiro, personna non grata
Pris de panique, Le Pdg du Groupe Tv Plus n’avait d’autres choix que de saisir personnellement les responsables du service technique pour demander d’interrompre la réalisation et la diffusion de l’émission. Si pour Lapiro de Mbanga, ce n’était pas une surprise, d’autant qu’il n’a cessé de dire urbi orbi avant la sortie de ce single qu’il est certain que le régime au pouvoir va à nouveau l’envoyer en prison. On comprend pourquoi sur la pochette de ce single, il cite l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme sur la liberté d’expression et d’opinion. Un single où il a repris la même chanson en quatre versions, notamment en featuring avec Le Général Valsero dans l’une des versions. Et avec une cinquième chanson bonus qui est une reprise intitulée «Tout le monde à Kondengui» qui traite de la légion des gros légumes que «l’Opération Epervier» a conduit dans les geôles camerounaises. Officiellement, personne ne veut parler de cet incident dans la tour de Chatue. D’ailleurs, à Canal 2 international, on est réjoui de ce qu’aucun média n’a traité le sujet depuis le début de la semaine.
Il faut dire que ce nouveau single fait suite à celui qu’on dit être la source de ses précédents malheurs, intitulé «constitution constipée» qu’il avait sortie pour s’opposer à la modification de la constitution qu’avait annoncé et réalisé le Chef de l’Etat pour supprimer la limitation de mandat afin de s’éterniser au pouvoir comme en conclu l’opposition et la société civile camerounaise.