La présidence de la République centrafricaine a déclaré jeudi l’état d’urgence pour 15 jours sur l’ensemble du pays, où une coalition de groupes armés cherche à renverser le président réélu.
Des groupes qualifiés de terroristes par le président réélu Faustin Archange Touadéra. Les six groupes armés les plus puissants du pays se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Entité qui contrôle les deux tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans. Ces rebelles ont déterré la hache de guerre peu avant la présidentielle du 27 décembre. Et sont déjà arrivé aux portes de Bangui. ‘’Une menace qui pourrait durer’’, a déclaré jeudi l’émissaire des Nations unies dans le pays.
Face à cette rébellion, la présidence a proclamé, jeudi 21 janvier, ce régime d’exception « sur tout le territoire national pendant une durée de 15 jours à compter du 21 janvier 2021 à minuit » (23 h GMT), a déclaré à la radio le porte-parole Albert Yaloké Mokpeme.
La décision a été prise suite à un conseil des ministres, jeudi.Ce décret crée des « mesures importantes et urgentes pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité et assurer le bon fonctionnement de l’Etat», ont-elles justifiées.
Au terme des quinze premiers jours, l’Assemblée nationale devra se prononcer sur un éventuel prolongement de l’état d’urgence entré en vigueur jeudi 21 janvier.
Pour rappel, la Centrafrique est plongée dans une crise sécuritaire qui implique différents acteurs depuis 2013.