Ces centres ont été créés en 2019 afin d’accueillir et faciliter la réinsertion sociale des combattants séparatistes des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et les miliciens de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord qui souhaitent déposer les armes. Ainsi, d’après le coordonnateur Faï Yengo Francis, le centre DDR de Buea a déjà reçu 413 ex-combattants (379 hommes, 23 femmes et 11 enfants), le centre de Bamenda 372 (250 hommes, 74 femmes, 48 enfants), et le centre de Mora 2 735 (712 hommes, 738 femmes, 1 285 enfants).
La main tendue continue
Le coordonnateur précise que 100 ex-miliciens ont été reçus dans les centres il y a quelques jours : 60 à Mora et 40 dans les centres de Buea et Bamenda. Pour Faï Yengo Francis, ces chiffres sont encourageants pour le processus de paix. D’où l’appel à la démobilisation qu’il lance en direction des jeunes encore dans ces groupes terroristes. Il a invité « le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord à faire preuve de fermeté, de vérité, de courage et de sagesse, afin que nous puissions ramener à la maison nos enfants qui ont déraillé. Tant que ces enfants continueront à traîner dans la forêt, nous ne pourrons que faire semblant d’être en paix ou à l’aise ».
C’est en décembre 2018 que le président de la République a créé, par décret, un comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il s’agit d’une main tendue du chef de l’État aux jeunes qui ont été enrôlés dans les milices séparatistes actives dans les régions du Nord-Ouest du SudOuest et ceux combattant dans la secte Boko Haram venue du Nigeria. Depuis lors, des centres ont été construits dans les régions affectées par ces conflits pour permettre la réinsertion socio-économique de ces ex-combattants.