Annoncée le 1er janvier au cours de la visite du ministre de la Santé à l’hôpital Général de Yaoundé, la rencontre entre Manaouda Malachie et les personnes atteintes d’insuffisance rénale s’est finalement tenue 19 janvier. Elle marque le début d’une série de réflexions qui vont permettre à toutes les parties prenantes de trouver à chaque fois des solutions visant à améliorer la prise en charge des patients qui souffrent de cette maladie.
Des différentes interventions, il ressort que les principaux problèmes qui altèrent la prise en charge efficace et efficiente des hémodialysés tournent autour de : « l’insuffisance en qualité et en quantité des kits, la vétusté du matériel souvent due à la sur utilisation des machines qui entraîne des pannes et arrêts intempestifs de celles-ci, l’insuffisance des ressources humaines (2 infirmiers pour 25 machines), le mauvais fonctionnement de la salle d’eau, le manque d’une banque de sang au sein de l’hôpital, la cherté de la prise en charge malgré la subvention de l’État, et la non prise en compte du volet transplantation dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique ».
Des problèmes ayant été posés, des engagements ont été pris et des pistes de solutions évoquées. Dans les prochaines semaines par exemple, l’on apprend que des techniciens et néphrologues prendront part au Maroc à une formation pratique sur l’utilisation et la maintenance des équipements.
Le Minsante a également annoncé d’ici mars, la mise à disposition de nouvelles machines (entre 40 et 60), la descente sur le terrain dès le 20 janvier 2021 d’une équipe de techniciens afin d’examiner la faisabilité de la construction d’un forage au sein de l’hôpital pour assurer le fonctionnement permanent de la salle d’eau, le renforcement d’ici la fin de la semaine du personnel de soins.
Par ailleurs, le ministre Manaouda a rassuré ses interlocuteurs quant au travail et plaidoyer qui sont faits pour parvenir à la gratuité de la prise en charge du traitement, mais aussi à la création d’un compte d’affection spécial pour garantir la pérennisation du financement de la dialyse.
Pour ce qui est de la transplantation des organes, il a également relevé que les réflexions en cours sont déjà assez avancées et que d’ici la fin du premier trimestre 2021 la proposition du texte de loi y afférente sera envoyée au Gouvernement. C’est sur ces perspectives que les différentes parties se sont séparées en se promettant chacun de faire ce qui est à son niveau pour l’amélioration de la prise en charge des malades souffrant de l’insuffisance rénale chronique.