Dans le cadre du programme élargi de vaccination anti-Covid-19 mis en place par les pouvoirs publics, le ministère en charge de la Santé Publique a acheminé quelques 14 710 doses à la vingtaine de formations hospitalières que compte la Région de l’Ouest, sur les 200 000 vaccins de la firme chinoise Sinopharm acquises par l’État du Cameroun.
La campagne de vaccination a effectivement demarré dans cette partie du pays le mardi 13 avril 2021 lors d’une cérémonie organisée dans l’enceinte de l’hôpital régional de Bafoussam. Plusieurs autorités locales, avec à leur tête le gouverneur Awa Fonka, se sont fait administrer le produit chinois de manière volontaire.
La psychose nait dans le cœur de cible
Alors que tout semblait aller pour le mieux, l’effroi est venu lorsque le personnel de santé, premières cibles dans la stratégie gouvernementale de riposte contre le coronavirus a commencé à s’opposer au vaccin.
Selon des informations à nos confrères de Cameroon-Info, pendant le lancement de la campagne régionale, beaucoup de soignants ont refusé de se faire vacciner. Sur la centaine que compte l’hôpital régional de Bafoussam, moins d’une dizaine se sont présentés pour se faire vacciner.
« Je ne suis pas un cobaye. Pour le moment, mon corps n’en a pas besoin, quand le vaccin sera nécessaire pour moi, je vais le prendre », a répondu un infirmier à notre confrère, interrogé sur les raisons de son refus de se faire inoculer la première dose du vaccin Sinopharm.
« Le cas le plus intriguant, est celui du Docteur Jules Hilaire Focka Focka, médecin de formation. Présent à la loge des officiels à l’hôpital régional de Bafoussam, il a refusé de se faire vacciner. Le tout premier Président du Conseil régional de l’Ouest, rescapé du Covid-19 après avoir été testé positif il y a deux mois, estime, en sa qualité d’ancien malade, qu’il lui faudra attendre environ six mois avant de se faire vacciner », lit-on dans le journal.