Diane Yangwo, Enseignante d’anglais au Lycée bilingue de Nylon Ndogpassi a perdu la vie suite à une violence conjugale. Ce féminicide a suscité l’émoi et la consternation sur la toile et dans les médias. Dans le sillage de cette indignation, le spécialiste de Marketing et analyste sportif a commis un poème pour rendre hommage à sa défunte compatriote et dénonce les actes de violence conjugale.
Ci-dessous, le poème intégral.
TEACHER DIANE YANGWO, WE ARE ASHAMED
Non, ce n’est pas un crime passionnel
Ce serait déresponsabiliser un criminel
Un être affreux sans cœur ni cervelle
Un pervers narcissique de type cruel
Qui reprocherait à une enseignante passionnée
De croire que l’esprit humain peut être bonifié
Qui blâmerait une maman attentionnée
Qui essayait d’offrir à ses enfants un foyer apaisé
L’enseignante Diane a trop supporté
L’épouse Diane a trop intériorisé
La maman Diane a trop toléré
La femme Diane a trop dissimulé
Honte à notre société incapable d’active indignation
Honte à nos dirigeants incapables de réelle protection
Honte aux parents incapables de vertueuse éducation
Honte à toi, moi, lui, elle, incapables de vive réaction
Le bourreau séjournera peut-être à la prison de New-Bell
Puis il reviendra narguer le monde comme ceux de Mirabelle
Alors que le concert d’indignations stériles perdra en décibels
En attendant que le prochain cas de violence nous interpelle
Charles MONGUE-MOUYEME
Apprenti-poète inspiré quand il se sent indigné, impuissant, et honteux.