24 après la sortie de Calixthe Beyala qui fustigeait le rôle néfaste des « influenceuses » sur les jeunes camerounais, Christelle Nadia Fotso contredit ce point de vue et indique que les influenceuses camerounaises sont des femmes fortes, féministes qui s’assument telles qu’elles sont. Lebledparle.com vous libre ci-dessous, l’intégralité de la tribune de la fille avocate du défunt milliardaire Victor Fotso.
Respect aux influences et autres femmes debout !
Une de mes appréhensions lorsque j’ai commencé à user les réseaux sociaux était les lynchages. Je savais combien il est facile de créer des polémiques basées sur l’insignifiant pour faire taire une femme en la chosifiant et en la sexualisant. Le chantage à la respectabilité et à l’exemplarité pour tuer toute individualité et lui rappeler que son corps, sa vie, ses choix ne sont jamais que les siens…elle est la fille, la sœur, la mère, la chose de quelqu’un et doit donc toujours penser à son roi, ses parents, sa famille, sa communauté, la société, le monde avant de respirer.
Quelques jours avant que mon père ne fasse un épisode cardiaque qui l’amènera à l’Hôpital Américain de Paris d’où il ne sortira plus, Je la dis que paye quelqu’un pour oser dire à Fotso Victor que Maptué fait désormais du porno sur Internet…Elle sait qu’il a déjà eu un AVC et qu’il a comme sa fille une prothèse…elle l’a presque déjà totalement Njitapé mais elle ne résiste pas à l’envie d’en finir avec la mère de son père et de faire encore une fois souffrir un vieux monsieur.
Lorsque Fotso entend que sa mère fait du porno, il ne dit rien…Je la dis que jubile…ce qu’elle ne sait pas c’est qu’il envoie un message codé à Maptué pour lui dire une chose : que si elle fait du porno, il sait que c’est du porno intello ! Je suis une femme forte à cause de mon papa parce qu’il a été ma maman en me maternant et en étant avec moi plus qu’un supporter, un féministe…Mon père m’\a toujours dit de vivre et de choisir certain qu’il m’a armée pour assumer et transcender les cris et les coups des sauvageons…Il savait que non seulement, entre Je la dis, Njitap, les autres et moi, il y aurait du sport mais un match que je gagnerai en prenant mon temps…
Tout cela pour dire une chose simple : les femmes n’ont pas à être de bonnes filles dans la vie ou sur les réseaux sociaux ! Il est tellement difficile d’être une femme libre ou juste libérée que ce qui compte est le fait de choisir et d’assumer. Les influenceuses, je n’\ai plus l’âge de les suivre…sans comprendre ou approuver tout ce qu’elles font, je respecte leur droit de choisir en applaudissant lorsqu’elles bousculent, heurtent et cassent les codes.
Je ne fais donc pas partie de ces moralisatrices de circonstance qui ne savent faire la leçon qu’aux faibles, aux gens d’en bas et aux autres femmes parce que leur humanisme et leur féminisme, comme tous leurs engagements, sont d’abord narcissiques.
Entre Nathalie Koah et celles qui ne peuvent plus que subsister en nourrissant leur moraline de petites rancœurs en tapant sur elle ou sur d’autres parce que ci ou parce que ça, je choisis Nathalie Koah à qui je dis tout simplement ceci :
A Nathalie, A Nathalie, ayez pitié de celles qui ont fait leur temps et veulent vous empêcher en jacassant de faire le vôtre ivres de rage que vous soyez devenue vous-aussi une lionne indomptable ! Je ferai toujours partie de celles lorsque la foule qui ne prend jamais autant son pied qu’en salissant en brutalisant les femmes qui osent crachera diront : Bow down, Bitches! Vous n’avez pas à être une bonne fille, contentez-vous d’être une belle personne dont vous êtes fière !