La position de la Journaliste, militante et combattante Henriette Ekwé sur Maurice Kamto, leader du MRC, continue de créer des réactions et des vagues chaudes sur la toile. Après Boris Bertolt, et bien d’autres soutiens de Maurice Kamto, c’est autour l’Avocat Camerounais du Barreau de France de répondre à Henriette Ekwé sur son mur Facebook ce lundi 11 mars 2019. Selon lui, la charge de madame Henriette Ekwé sur le professeur kamto est intellectuellement fausse.
MADAME HENRIETTE EKWE, VOTRE CHARGE SUR LE PROFESSEUR KAMTO EST INTELLECTUELLEMENT FAUSSE.
Je viens de suivre quelques-unes de vos phrases lors de votre intervention sur la chaîne de télévision canal 2. Vous accusez le professeur KAMTO d’avoir rédigé le code pénal et les articles liberticides y contenus.
On peut ne pas aimer le professeur ou ne pas soutenir sa politique, Il n’en demeure pas moins que nous ne devons pas lui faire porter certaines responsabilités qui ne sont pas les siennes. C’est intellectuellement injuste cette façon de faire. C’est anti citoyen.
Pour la culture des camerounais. Lorsque la rédaction d’un code ou un texte est confiée à un cabinet, celui-ci n’invente pas le contenu. C’est l’entité ou l’État mandant qui dit exactement ce qu’il veut voir apparaître dans ce texte. Le cabinet rédacteur met simplement le contenu dans les formes juridiques. Il collecte la somme des informations nécessaires qui permettent à ce texte de s’insérer dans l’ordonnancement juridique du pays. Par exemple si le gouvernement veut protéger les bailleurs contre les mauvais locataires, le cabinet rédacteur rédige l’article. C’est aussi le cas si l’objectif est d’empêcher des attroupements de contestation. Ce n’est donc pas l’invention ou l’initiative du cabinet rédacteur.
Ce travail des rédacteurs des codes s’appelle la légistique.
Pour expliquer les choses simplement c’est tout comme un maçon qui est appelé à construire une maison parce qu’il maîtrise la technique. Il ne revient pas à ce maçon de déterminer en lieu et place du propriétaire ou de l’architecte le nombre de chambres.
Le cabinet Brain trust qui avait gagné ce marché de rédaction du code pénal n’avait donc pas à décider du contenu de ce code. Ce d’autant plus qu’il ne s’agissait que d’une révision de l’ancien code. Les lois sur l’hostilité contre la patrie, Les insurrection, Les atteintes à la sûreté de l’Etat existaient déjà dans l’ancien code de 1967 révisé. Ce n’est donc pas l’œuvre du professeur KAMTO. Le gouvernement a trouvé mieux de les maintenir.
L’honnêteté doit être de règle si un pays veut avancer. Les fausses accusations ne sont pas tolérables dans une démocratie quelque soient les objectifs des uns et des autres.
Christian Ntimbane Bomo, Avocat au Barreau de France