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Christian Bomo Ntimbane : « Amadou Ali a laissé une marque dans l’histoire de la justice camerounaise ».

Ali Amadou N

Dans un texte publié sur Facebook, Me Christian Bomo Ntimbane rend hommage au défunt Vice premier ministre Amadou Ali décédé la semaine dernière. Il salue les prouesses du passage de ce dernier au ministère de la justice. Ci-dessous le texte intégral.

L’histoire retiendra que c’est sous l’impulsion et le magistère de cet homme que le Cameroun adoptera en 2005 un  code de procédure pénale révolutionnaire, qui garantit, même si les magistrats et officiers de police judiciaire le violent allègrement,  les libertés individuelles tels que  la limitation des délais de garde à vue , la présence des Avocats et médecins  dans unités de police et de gendarmerie pour assister leur client, une  garantie essentielle  qui n’existait pas avec l’ancien code d’instruction criminelle, l’instauration d’un juge d’instruction distinct du parquet, le reversement de la charge de la preuve qui oblige le ministère public à démontrer la culpabilité et non plus l’accusé à prouver son innocence…

Pour approfondir :   Opinion : Cabral Libii, « Après la présidentielle, l’engouement pour ta personne s’est estompé »

C’était un engagement qu’il avait pris fin 2004 devant les Avocats en grève à la suite de l’agression d’un des leurs dans une unité de la DGRE à Douala, alors qu’il allait assister son client, arbitrairement séquestré dans cette unité.

Il déclarera à cette occasion,  en le paraphrasant : » Rentrez dans les palais, je ferais tout pour faire adopter à la  session de juin, le nouveau code de procédure pénale qui traine dans les tiroirs de ce ministère depuis des décennies, pour vous permettre de défendre désormais vos clients dans les unités de gendarmerie et de police. C’est votre droit d’assister vos clients confrontés à la loi pénale  »

Pour l’ordre des Avocats c’est aussi lui qui signera l’arrêté du  règlement intérieur.

On voit avec lui, beaucoup plus d’efficacité qu’avec le garde des sceaux, magistrat Laurent ESSO, pourtant un membre du corps judiciaire que n’était pas l’administrateur civile Amadou Ali.

Laurent ESSO n’a pas tenu à sa promesse  faite solennellement, devant plus de 1500 avocats venus du monde entier, de faire adopter la nouvelle loi de modernisation de la profession d’Avocat, lors de la 31 ème Conférence Internationale des Barreaux qui s’est tenue en  2016  à Yaoundé.

Christian Ntimbane Bomo

Société Civile des RECONCILIATEURS.

 


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