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Dans une publication sur les réseaux sociaux ce dimanche 12 mai 2019, l’Avocat camerounais au Barreau de Paris parle Cabral Libii, désormais président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). Pour le juriste, Cabral Libii est en passe d’être le leader de l’opposition.
Le PCRN offre la possibilité d’avoir un second tour de la dernière élection présidentielle. « Sa nouvelle machine politique aux législatives laisse entrevoir une sorte de deuxième tour de l’élection présidentielle », écrit Me Christian Bomo Ntimbane.
La finalité pour Cabral Libii est de prendre le pouvoir qu’il n’a pas pu avoir à l’issue de la présidentielle de 2018. « L’enjeu étant de gagner les législatives afin de gérer l’effectivité du pouvoir qu’il n’a pas pu avoir faute de victoire établie à l’élection présidentielle », précise l’Avocat.
« En effet si son parti gagnait avec une majorité les législatives, le Président de la République sera dans l’impossibilité de gouverner sans une majorité à l’assemblée nationale. D’où l’inévitable cohabitation par la désignation de Cabral LIBII comme premier Ministre issu de l’opposition et jouissant de la confiance de l’assemblée nationale. Bref le vrai Président de la République », ajoute Christian Bomo Ntimbane.
Ci-dessous, l’intégralité de la communication de Me Christian Bomo Ntimbane.
AVEC UN APPAREIL POLITIQUE, CABRAL LIBII DEVIENT REDOUTABLE ET EST EN VOIX D’ÊTRE PREMIER MINISTRE DE L’OPPOSITION APRÈS LES LÉGISLATIVES.
L’annonce surprenante de l’élection de Monsieur Cabral LIBII au poste de président national du parti politique dénommé PARTI CAMEROUNAIS POUR LA RECONCILIATION NATIONALE (P.C.R.N) en abrégé « LE PACA » à Guidiguis dans le Mayo-kani, a suscité et continue de susciter de nombreuses interrogations.
Des premières recherches sur ce parti dans le fichier des partis politiques au Cameroun font ressortir qu’il a été légalisé depuis 2003 et son président sortant fondateur s’appelle KONA Robert, administrateur civil de profession, ressortissant du département du Mayo- Danay, le fief de Monsieur AYANG Luc, cacique du RDPC et Président on pourrait dire à vie du mystérieux Conseil Économique et Social.
On peut penser que ce parti est né comme tant d’autres à la suite des relents contestataires de l’action de élites RDPC de ce département. Surtout qu’on y retrouve comme Secrétaire Général un certain MASSARDINE, ancien cadre du SDF des années 1990 et opposant bien connu pour ceux qui ont suivi l’actualité de ce pays en cette période.
Cette promotion de Cabral LIBII intervient au moment où de nombreuses voix s’élevaient de plus en plus pour dénoncer le blocage administratif de la légalisation du parti politique LES CITOYENS dont il était l’un des fondateurs.
En effet , l’engouement populaire de la présidentielle maintenue et observée autour de la personne de Cabral LIBII lors de ses dernières tournées de remerciements à ses électeurs, dans les 03 régions septentrionales Extrême-Nord, Nord , Adamaoua, à l’Ouest dans le département des Bamboutos précisément à Galim lors de l’inauguration du siège de l’association Onze Millions de Citoyens dont il est le Président , dans le Littoral à Douala, à Edéa et à Yabassi , au Centre dans les arrondissements de Yaoundé, à SOA, dans le département du Mbam à Bafia et à Ndikinémeki,dans le Nyong et Kellé… ont entrainé des mouvements de panique de nombreuses élites RDPC à l’approche des municipales et des législatives.
Seul un mot d’ordre inavoué à l’endroit de leur camarade, Ministre de l’administration territoriale, empêchant la légalisation du parti les CITOYENS de Cabral LIBII avant le dépôt des candidatures aux échéances électorales futures, pouvait les sauver.
Il s’avérait donc impossible pour Cabral LIBII, pourtant classé 3ème à l’élection présidentielle selon le Conseil Constitutionnel, de se doter d’un parti politique habileté à présenter les candidatures de ses différents soutiens aux législatives et municipales.
Adhérer à un parti existant et d’en prendre la présidence devenait donc inéluctable. Surtout que de nombreux partis légalisés comme Univers qui l’a investi à la dernière présidentielle, gagnent politiquement à bénéficier de l’aura de ce jeune acteur politique qui, fascine et attire.
Car en politique, comme au football, on recrute tous ceux qui peuvent faire gagner.
Sur le plan juridique, comme il est ressorti du communiqué publié ce jour par sa porte-parole, Anne Féconde Noah Biloa, Cabral LIBII avant d’adhérer au PCRN « LE PACA » a posé préalablement sa démission du parti des CITOYENS en procédure de légalisation, au cours d’une assemblée constitutive modificative. Il aura donc réussi à éviter de tomber sous le coup de l’article 11 de la loi du 19 décembre 1990 portant création de partis politiques qui, interdit à tout citoyen camerounais de militer dans plus d’un parti politique à la fois.
La question qu’il conviendrait dès lors de se poser est celle de savoir qu’adviendrait-il, si le Ministre de l’administration territoriale, venait à légaliser dans les délais le parti des Citoyens ?
Cabral LIBII démissionnerait-il de la Présidence de son nouveau parti pour rejoindre les CITOYENS par une nouvelle investiture ?
Ces précisions seront apportées au cours d’un point de presse annoncé dans les tout prochains jours par sa porte-parole.
Néanmoins à l’analyse cette hypothèse ne paraît pas forcément nécessaire On a bien vu que lors de la Présidentielle, Cabral LIBII a su utiliser le mouvement associatif Onze millions de citoyens pour promouvoir les inscriptions sur les listes électorales et drainer des canaux de financement de sa campagne présidentielle. Pourquoi ne le serait-il pas aussi avec la partie LES CITOYENS ?
Le parti des CITOYENS, le mouvement Onze millions pourront donc continuer à se comporter comme des mouvements et structures politiques d’appui aux activités du parti PRCN- « PACA » qui lui sera chargé de présenter juridiquement les candidatures aux échéances futures.
Ce schéma a lieu dans d’autres pays notamment en République démocratique du Congo où de nombreux partis politiques par mesure d’efficacité politique peuvent se regrouper autour des coalitions de partis gardant chacune son identité juridique dans le seul objectif d’être plus efficace aux différentes élections Lamuka, Cach, Fcc.
En définitive, il y a lieu de reconnaître que le temps des incertitudes juridiques qui démobilisaient quelque part ceux des camerounais qui suivent Cabral LIBII est révolu.
Pourquoi ne même pas imaginer le prolongement d’une telle coalition avec le parti Univers dont le Président le Professeur Nkou Mvondo a eu des mots d’une remarquable considération envers Cabral LIBII ce jour au cours d’une émission politique sur une chaîne de télévision.
Avec un Cabral LIBII, chef de parti, sa stature d’homme politique s’est musclée.
Sa nouvelle machine politique aux législatives laisse entrevoir une sorte de deuxième tour de l’élection présidentielle.
L’enjeu étant de gagner les législatives afin de gérer l’effectivité du pouvoir qu’il n’a pas pu avoir faute de victoire établie à l’élection présidentielle.
En effet si son parti gagnait avec une majorité les législatives, le Président de la République sera dans l’impossibilité de gouverner sans une majorité à l’assemblée nationale.
D’où l’inévitable cohabitation par la désignation de Cabral LIBII comme premier Ministre issu de l’opposition et jouissant de la confiance de l’assemblée nationale. Bref le vrai Président de la République.
Pour y parvenir mettra-t-il encore plus d’emphase sur ce qu’il pense être les moyens pour parvenir à une victoire : inscription massive sur les listes électorales et contrôle des votes ?
