Raymond Cota, l’opposant notoire au gouvernement de Paul Biya, a été arrêté à Libreville, au Gabon, puis extradé vers le Cameroun, a appris Lebledparle.com.
Selon des sources concordantes, Raymond Cota, qui avait été kidnappé par des individus non identifiés quelques jours auparavant dans la capitale gabonaise Libreville, a été remis aux autorités camerounaises.
Des faits qui ont suscité l’ire de Me Christian Ntimbane Bomo, avocat International au Bareeau de Paris. Dans une sortie qui dénonce l’arrestation de Raymond Cota, l’homme politique, candidat déclaré aux élections présidentielles en 2025, souligne cette extradition de Raymond Cota intervient en violation du droit international et de celui communautaire CEMAC portant sur l’extradition, dont le Gabon et le Cameroun sont pourtant parties.
« Il est un secret de polichinelle que notre compatriote milite pacifiquement et appelle depuis des années à la fin du régime de Yaoundé, comme de nombreux autres camerounais. », a-t-il souligné.
« Libérez l’activiste politique Raymond Cota », lire l’intégralité de sa sortie :
LIBÉREZ LA LIBERTÉ !
LIBÉREZ L’ACTIVISTE POLITIQUE RAYMOND COTTA !
Le jeune activiste camerounais Raymond COTA, résident en république gabonaise , très actif ces derniers temps dans la dénonciation des actes de ralentissement des inscriptions de la diaspora sur les listes électorales à l’ambassade du Cameroun au Gabon, vient d’être extradé du Gabon, et remis aux autorités camerounaises; et ce, en toute violation du droit international et de celui communautaire CEMAC portant sur l’extradition, dont le Gabon et le Cameroun sont pourtant parties.
Il est un secret de polichinelle que notre compatriote milite pacifiquement et appelle depuis des années à la fin du régime de Yaoundé, comme de nombreux autres camerounais.
L’Accord de la CEMAC sur l’extradition interdit pourtant des extraditions pour des « « opinions politiques », ainsi que l’article 3 de la Convention des Nations-Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants adopté 10 décembre 1984,transposée dans les législations gabonaise et camerounaise :
Article 3 de la Convention des Nations- Unies contre la torture :
« 1. Aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture.
- Pour déterminer s’il y a de tels motifs, les autorités compétentes tiendront compte de toutes les considérations pertinentes, y compris, le cas échéant, de l’existence, dans l’État intéressé, d’un ensemble de violations systématiques des droits de l’homme, graves, flagrantes ou massives. »
La quasi-totalité des rapports des experts nationaux et internationaux en droits de l’Homme, ceux des organisations et institutions internationales font état de récurrents actes traitements inhumains, procès devant les cours martiales de personnes à cause de leurs opinions politiques.
Les images d’extradition de Raymond COTTA, fortement apeuré ,et par un réflexe de survie appelant à la grâce des présidents gabonais et camerounais, démontrent à suffire la nature des traitements et procès iniques auxquels il se sent menacé au Cameroun , si les voix citoyennes ne s’élèvent pas pour dénoncer son arrestation.
Nous pouvons penser que le pouvoir de Libreville, à la recherche de soutiens dans la sous- region pour sa légitimité, ait bien été obligé d’extrader cet activiste camerounais, et dont l’objectif, in fine est de taire toute revendication d’inscription sur les listes électorales des centaines de milliers de camerounais vivant au Gabon.
Que c’est triste de constater que des camerounais sont encore pourchassés à travers le monde pour leurs opinions politiques !
On a bien envie de se demander si les promesses de liberté d’opinion faites lors de son accession au pouvoir du Président de la République Paul BIYA, n’étaient que des paroles en l’air .
Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des Reconciliateurs
Candidat déclaré à l’élection présidentielle.