La mort de Gervais Mendo Zé et le débat autour de la fameuse grâce présidentielle n’a pas laissé indifférent le président du mouvement AGIR/ACT, qui a profité pour expliquer la source de la situation de blocus des institutions du Cameroun.
Pour l’économiste, le blocus de la vie nationale provient de la concentration des pouvoirs entre les mains d’une seule personne. « Aujourd’hui le cas Mendo Ze; hier celui de Mgr Balla ; plus près de nous celui de Vamoulke et la cohorte de ceux qui traînent des années durant sur les tablettes du système judiciaire sans être élucidés…Les juristes sur les plateaux de TV égrènent une litanie d’incongruités de ce système contraires au droit. Je reste sur ma faim. Ils énoncent les pannes sans en indiquer la cause fondamentale qui est la concentration de tous les pouvoirs institutionnels entre les mains d’une seule personne- sans contre-pouvoirs, qui devient la source du droit sinon le droit, l’homme-dieu qui n’est pas Dieu », déclare-t-il sur twitter.
Face à cette situation, Christian Penda Ekoka pense qu’une révolution des institutions est nécessaire. « Pas si différent de l’ordre monarchique de droit divin contre lequel s’engagea partout au monde les mouvements pour l’émancipation des peuples et le gouvernement civil, depuis Hobbes et Locke en Angleterre à la fin du 16eme siècle… Pourquoi tourner en rond? La solution c’est la révolution des institutions afin qu’elles soient au service du droit et non de la volonté d’un individu », propose CPE.
« Le Cameroun est dans un état de morbidité extraordinaire », conclut-il.