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Christopher Fomunyoh : « Quand je lis les chefs d’accusation qui sont portés contre Maurice Kamto, je dis, ce n’est pas normal ! »

Christopher Fomunyoh

Le directeur Afrique du National democratic institute (NDI) était l’invité de l’émission Entretien avec…, le 21 mars dernier, sur les antennes de la télévision privée camerounaise, STV.


Christopher Fomunyoh
Christopher Fomunyoh (c) Droits réservés

Pendant l’entretien, l’ancien professeur vacataire à l’université de Georgetown aux USA s’est exprimé sur la question de l’incarcération de Maurice Kamto et compagnie.

Pour l’enseignant des sciences politiques, l’arrestation des militants du MRC relève tout simplement de la violation des droits de l’homme, car selon lui, un candidat, arrivé deuxième à l’élection présidentielle ne devrait pas etre traité de la sorte : « Je suis très surpris que dans notre pays la moindre déclaration fasse l’objet de tant de mouvements, pour des choses banales ! Si quelqu’un dit, je constate que la situation des droits de l’homme au Cameroun ne progresse pas c’est son constat à lui. C’est une observation tout à fait légitime. Parce que vous ne pouvez pas être indifférent qu’un pays parte aux élections et qu’après les élections il y ait des troubles postélectoraux et que le candidat qui a fini en tête des candidats de l’opposition se retrouve en prison et vous estimez que votre partenaire qui gère ce genre de questions ne dira pas un mot », a-t-il regretté.

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Christopher Fomunyoh a condamné par la suite la réaction des autorités pendant les marches dites blanches, organisées par le MRC le 26 janvier 2019. Il estime pour sa part que ces marches auraient pu être encadrées par les forces de l’ordre : « L’événement, à mon sens dans d’autres pays, aurait dû être géré différemment. J’ai vu des pays où des gens sont sortis par milliers pour manifester. Ces manifestations ont été encadrées par les services de sécurité. Et à la fin de la journée chacun est rentré chez lui et la vie a continué ! Mais pourquoi se trouve-t-il qu’aujourd’hui, chaque fois qu’un groupe veut manifester, au lieu même de s’asseoir avec eux pour être d’accord sur les conditions de cette manifestation leur dire : vous avez tel endroit, vous avez le droit de manifester pendant deux heures de temps vous commencerez à telle heure, vous terminez à telle heure, on met à votre disposition pour encadrer votre marche un certain nombre d’éléments de police ou de gendarmerie, et les choses vont se passer normalement. Et nous allons vivre comme dans un pays normal ! », a argumenté le président de la Fondation Fomunyoh

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Il a profité pour appeler le régime de Yaoundé à une prise de conscience : « Nous devons repenser notre façon de gérer les citoyens. Sinon Maurice Kamto ne devrait pas se retrouver en prison. Quand je vois ce qui s’est passé le 26 janvier et quand je lis les chefs d’accusation qui sont portés contre lui, je dis, mais ce n’est pas normal ! »


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