Dans une tribune libre publiée sur sa page Facebook, ainsi que sur son site personnel ce mardi 9 juillet 2019, Narcisse MOUELLE KOMBI, Professeur des Universités et Ecrivain parle du Président de la République, Paul Biya au sujet de son séjour perturbé à Genève en Suisse par la Brigade Anti-Sardinards (BAS). Agrégé de Droit public et Science Politique, pense que la personnalité morale du Chef de l’Etat ne doit pas violée et désacralisée. L’actuel ministre des sports et de l’Education physique (Minsep) articule son propos sur trois aspects : la figure du Chef de l’Etat comme symbolique, emblématique et sacrée ; objet de dévotion, de crainte et de révérence dans nos sociétés traditionnelles et une personnalité protégée par le droit international. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de la tribune libre du Minsep.
IMMUNITÉ, INVIOLABILITÉ ET SACRALITÉ DU CHEF DE L’ÉTAT : HALTE AUX CRIMES DE LESE-MAJESTE
« Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? » Pourquoi ce vacarme et ce tintamarre entre frères et sœurs d’une même nation, ces comportements antipatriotiques de la part de certains CAMEROUNAIS ? Pourrait-on dire en paraphrasant le Psalmiste.
Les faits sont là, hélas malheureux et malencontreux. Depuis un certain temps, nous assistons à un déchainement de passions violentes et d’agressivité, à une exacerbation des contradictions sur fond de tribalisme et de replis identitaires. Nous sommes témoins d’une radicalisation des oppositions, et des divergences entre certains compatriotes, sur fond de haine. La haine, ce poison de l’âme. La haine, cette gangrène des sociétés. Ce vecteur de conflits et de violences.
Les réseaux sociaux sont le théâtre de joutes verbales, d’invectives assassines et d’empoignades oratoires entre Camerounais dont certains n’hésitent pas à utiliser des accents belliqueux contre leurs frères et comble de l’ignominie, quelques-uns en appellent au génocide d’un groupe ethnique et à la guerre civile. Il y a certes là l’une des dérives de ce que les sociologues des TIC appellent la ‘‘société bavarde’’. Cette société où, au débat on préfère le combat, à l’argumentaire on préfère la colère et au désaccord, la détestation et la vindicte. Mais alors dans ce contexte, selon Jean Pierre Le Goff, les seuils, même les plus périlleux, à l’instar du terrorisme et des crimes de masse, sont vite franchis, tandis que les ‘‘bavards’’ ne font que discuter en amont des seuils. C’est-à-dire, sans prendre l’exacte mesure de la dangerosité de la situation et de la gravité de la réalité.
Plus préoccupant encore, des groupuscules extrémistes se sont mis en mouvement et s’attaquent quotidiennement, sur la toile, au Chef de l’Etat et Président élu du peuple camerounais. Ceci sans lésiner sur les injures, insultes, offenses, médisances, calomnies, diffamations, mensonges et autres procédés scandaleux. Procédés qui n’honorent pas leurs auteurs. En effet, en démocratie, le souverain est autant figure individuelle : l’Elu ; et figure collective : le Peuple. Insulter l’Elu, c’est insulter le Peuple qui l’a élu.
Tout récemment à Genève, un groupuscule se réclamant d’une certaine « Brigade anti-sardinards » et qui exprime sans nuances sa proximité avec un parti politique légalement constitué au Cameroun, est allé prendre d’assaut un établissement hôtelier privé où séjournait le couple présidentiel, avec l’intention de l’en déloger, de le capturer et d’exercer des voies de fait sur la personne du Président Paul Biya. Il a fallu, pour leur faire face, une réaction vive et spontanée de compatriotes fidèles au Chef de l’État et aux institutions républicaines qu’il incarne.
Cette manifestation a mis en branle les autorités et responsables du maintien de l’ordre de cette ville siège de nombreuses institutions internationales. Ces échauffourées ont suscité une vive indignation de la part des esprits ayant encore un sens de l’honneur et de la dignité, ayant du respect pour le droit interne et international et aussi un minimum de considération pour nos valeurs traditionnelles africaines.
LE CHEF DE L’ETAT, UNE FIGURE SYMBOLIQUE, EMBLEMATIQUE ET SACREE
Les actes susmentionnés sont intolérables, inadmissibles, et à bien des égards répréhensibles. Ils le sont d’autant plus qu’ils sont attentatoires à la dignité de la fonction présidentielle et surtout à la sacralité de la figure souveraine et majestueuse du Chef de l’Etat.
La figure présidentielle est symbolique et emblématique. Elle est le symbole vivant, la personnification, l’incarnation de l’État. Elle est l’emblème, la figuration de la nation et la représentation suprême et plénipotentiaire du pays à l’échelle internationale. La constitution du Cameroun fait du Président de la République, le Chef de l’État, le Chef des armées, le garant de l’indépendance de la nation et de l’intégrité territoriale, de l’unité et de l’indivisibilité de l’État. Il est le souverain chargé de vouloir et de pouvoir pour la nation tout entière.
Le pouvoir que détient et exerce le Président Paul Biya a un fondement religieux, un fond traditionnel, et des fondations juridiques solides. En tant que Chef, son autorité naît à la conjonction d’une sélection divine, d’une élection démocratique et d’une consécration juridique.
Bien sûr, nous ne perdons pas de vue la distinction classique établie par le sociologue allemand Max Weber entre les légitimités traditionnelle, charismatique et légale rationnelle.
Seulement, il se trouve qu’en Afrique, comme ailleurs dans le monde, un chef peut concentrer en lui, intuitu personae et ex officio, ces trois légitimités. Le Président BIYA en est un exemple éclatant. Lui qui, tirant son pouvoir d’une élection démocratique, a été également investi, dès son accession à la magistrature suprême, des attributs de Roi des rois, Grand Dignitaire Sawa, Fon des Fons, Lamido des Lamibé, Nkukuma des Nkukuma, bref, Chef des chefs traditionnels de l’ensemble des régions et aires culturelles du Cameroun. Il y a quelques années, il a été consacré à la haute dignité de Nnom Ngui. De même a-t-il reçu, bien souvent, les hommages et les bénédictions des plus hautes autorités religieuses, musulmanes ou chrétiennes, y compris – Dieu soit loué – de plusieurs Papes successifs.
Leader charismatique, Paul Biya est à la fois le produit d’un destin extraordinaire et d’une destinée exceptionnelle, le témoignage vivant de la transcendance et des forces supérieures qui orientent la vie d’un homme, son rôle, sa mission et sa vocation sur la terre.
Sur le plan religieux, il suffit de rappeler, comme le dit l’apôtre Paul aux Romains dans le Nouveau Testament, que « toute autorité vient de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu ». Par conséquent, chacun est invité à se soumettre aux autorités qui nous gouvernent, car les gouvernants sont les représentants de Dieu sur terre. Tandis que les prophètes et les pasteurs sont des envoyés de Dieu et ses messagers.
Dans nos sociétés traditionnelles, chercher à profaner l’autorité ou à humilier la personne d’un Chef peut être source de malédiction, d’anathème ou d’excommunication.
La culture de l’incivilité, de l’impudicité, de l’indécence et de l’invective est contraire à l’idée que l’on se fait du bon citoyen respectueux de l’éthique, de la morale et du droit.
Ceci est d’autant plus paradoxal que le Président Paul BIYA est adulé, admiré, respecté de par le monde comme un grand leader, un guide éclairé dont la voix est crédible, audible et convaincante sur la scène internationale. Un homme d’Etat de grande stature et de grande envergure, dont l’expérience et la compétence sont admirées par bien de ses pairs.
LE CHEF, OBJET DE DEVOTION, DE CRAINTE ET DE REVERENCE DANS NOS SOCIETES TRADITIONNELLES
La personne du Chef est en effet sacrée. Son entrée en fonction, même dans les vieilles monarchies européennes n’est-elle pas marquée par un sacre, un couronnement, une intronisation ? Ceci généralement en un lieu lui-même sacré. Dans nos sociétés traditionnelles, après une longue et patiente initiation, le chef devient le maitre du visible et de l’invisible, le point d’intersection du microcosme et du macrocosme, le médiateur entre le monde des vivants et celui des morts. Il devient la clé de contact avec la longue chaine des ancêtres. Comme le dit Confucius, « parce que Dieu est le fondement de toute chose, les ancêtres sont le fondement de l’homme sur la terre ».
Chez les Bamouns et les Bamilékés par exemple, les larmes d’un roi peuvent appeler des désastres ou des sinistres sur ses sujets. Et dans certaines de nos contrées, malheur à celui que le Chef (auquel on ne peut d’ailleurs tendre la main) pointe nerveusement du doigt. Aussi est-il interdit de mettre le Chef en colère. A cet égard, il y a lieu de saluer les vertus de patience, de tolérance, de pondération et de modération du Président Paul BIYA qui, malgré les outrages inadmissibles et intolérables contre sa personne, a toujours su garder le sang-froid et a, très souvent pardonné à ceux qui l’ont offensé. Ce qui est la marque des grands hommes.
Le principe de sacralité du Chef n’est ni une anomalie, ni une hérésie. Sacraliser, c’est mettre hors de l’ordinaire, du banal, du commun. Or la fonction de Président de la République est, de par son essence, sa substance et sa consistance, extraordinaire. Dans certaines monarchies contemporaines le roi, Chef de l’Etat, est considéré comme Commandeur des croyants, Chef de l’église, descendant du prophète et d’un saint.
Cette approche n’a rien à voir avec une conception absolutiste, tyrannique ou despotique du pouvoir. Nous en voulons pour preuve ceci que Dieu, la figure la plus sacrée qui soit, est à la fois Tout puissant et Omnipotent, mais Clément ,Miséricordieux et Bienveillant.
L’Égypte pharaonique, Rome et la Grèce antique, ces civilisations dont la splendeur, le génie et l’héritage ont traversé des millénaires, sont des exemples de sociétés qui sacralisaient, au point de les déifier, leurs pharaons, empereurs ou rois. D’où vient-il cette tendance de certains compatriotes désinvoltes et irrévérencieux à réifier le Président Paul BIYA, dont le cursus studiorum et le cursus honorum, le parcours professionnel et la trajectoire politique, sont pourtant si éloquents et élogieux?
Ce n’est pas un hasard si, dans nos villages, le Chef est objet de dévotion et de peur et qu’il inspire crainte, respect et révérence. Il n’y a rien de mauvais à cela. Car, le sacré est synonyme d’espoir, d’authentification de l’homme en un principe supérieur, celui du monde non intelligible. Ce monde invisible, qui fascine tant les Africains, avec ses mystères, mais aussi avec ses promesses. Par exemple, la promesse du paradis, d’un au-delà meilleur, d’une vie glorieuse après la mort, d’une éternité heureuse.
Le philosophe Camille Tarot considère que « le principe du sacré est une donnée constitutive de la pensée humaine, une catégorie universelle de toute conscience humaine ». Aucune société ne s’est développée dans le mépris ou la dépréciation de ses propres valeurs cardinales. La constitution du Cameroun insiste sur la nécessaire préservation des valeurs traditionnelles positives, non contraires aux droits de l’homme.
Comme nous le savons tous, parmi ces valeurs figurent le respect de la vie et l’interdiction de l’homicide, le respect de la séniorité et du droit d’aînesse, la considération due aux anciens et au rang social, la soumission à l’autorité et à la hiérarchie établies.
Chez les Sawa, l’un des principes fondamentaux de l’organisation communautaire et de l’équilibre social est « moto tè o épol’ao » (chacun à sa place, selon sa naissance, son mérite ou son statut).
LE CHEF DE L’ETAT, UNE PERSONNALITE PROTEGEE PAR LE DROIT INTERNATIONAL
La fonction du Chef de l’Etat est une fonction protégée tant par les systèmes juridiques nationaux que par le droit international. Ces principes se déclinent en immunités, inviolabilité, respect de la dignité et de l’intégrité de la fonction, protection contre les outrages et menaces de toutes sortes.
L’immunité est une exemption faisant échapper la personne qui en bénéficie, en l’occurrence le Président de la République, à des procédures ou à des obligations relevant du droit commun. Il en découle l’immunité de juridiction, en vertu de laquelle la personnalité bénéficiaire échappe à l’action des juridictions de l’Etat de séjour ou d’Etats tiers. Et aussi l’immunité d’exécution, grâce à laquelle le Chef de l’Etat échappe à toutes mesures de contrainte ou d’exécution forcée de la part des autorités de l’Etat de séjour.
L’inviolabilité permet au Chef de l’Etat de bénéficier d’une garantie pour son intégrité corporelle et d’une intangibilité dans l’exercice de ses fonctions. Aussi bien, un Chef d’Etat ne peut être soumis à des mesures de contrainte ou d’arrestation de la part des autorités sur le territoire duquel il se trouve en visite ou en mission. Mieux encore, il doit bénéficier de la protection de ces autorités, y compris pour ses biens, sa résidence et sa correspondance.
Cette inviolabilité est un privilège incontestable et indiscutable.
Le Président de la République est également protégé contre le délit d’outrage puni d’une amende et même d’une peine d’emprisonnement. Par celui-ci, à titre d’exemple, l’article 433.5 du Code Pénal français entend des paroles, gestes ou menaces, écrits ou images adressés à une personne chargée d’une mission de service public et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.
Bénéficiant d’une reconnaissance internationale en tant que Chef d’un Etat souverain, le Président Biya a le droit d’aller et de voyager, la liberté de circuler partout dans le monde. A notre connaissance, il n’est persona non grata ni en Suisse, ni dans aucun des 193 pays membres des Nations Unies.
Rappelons que le droit international impose aux Etats étrangers un devoir de neutralité, une abstention d’ingérence dans les affaires politiques internes d’un Etat étranger sans son consentement. Dans le célèbre arrêt rendu en 1986 dans le cadre de l’Affaire des Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua contre celui-ci, la Cour Internationale de Justice rappelle la pertinence du principe de l’autonomie constitutionnelle des Etats et l’obligation, pour les uns et les autres, de s’abstenir d’interférer unilatéralement dans les choix politiques d’un peuple au sein d’un Etat souverain.
De même, la Déclaration universelle des droits de l’homme valorise les principes du respect de la vie privée, de la liberté d’aller et de venir et de la dignité des personnes.
Autant, sinon plus que tout Camerounais, le couple présidentiel a droit au respect de ces principes fondamentaux. Le Président Paul BIYA est incontestablement, ipso facto et ipso jure c’est-à-dire par les faits, les chiffres et les dispositions pertinentes du droit électoral, le vainqueur de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.
Dans les démocraties modernes l’élection est un sacre, une consécration où les voix du peuple amplifient la voix de Dieu (vox populi, vox Dei). Avatar moderne de la centralisation du Pouvoir, pense Georges Burdeau, la légitimité laïcise son fondement, puisque à l’investiture divine, elle substitue la consécration juridique. Ce qui justifie la soumission des gouvernés aux gouvernants et explique ce que Bertrand de Jouvenel appelle « le mystère de l’obéissance civile ».
Sur un autre plan, toute société a besoin de mythes pour fonctionner énergiquement et se projeter vers le futur. Nous prenons ici le mythe au sens où l’entendait Georges Sorel : « idée force, susceptible de mobiliser les forces disponibles pour la lutte ». Au Cameroun, les mythes mobilisateurs promus par le président Paul Biya comme idées à transformer en réalité sont, entre autres, l’idée du progrès social et de la prospérité, l’idée de l’unité et de l’intégration nationales, l’idée de la paix et de la stabilité et le projet d’Emergence du Cameroun à l’horizon 2035.
Rappelons le énergiquement, le Président Paul Biya ne se maintient pas au pouvoir par la force. Il a été élu et réélu démocratiquement par le peuple camerounais, qui lui a confié son destin en toute connaissance de cause. Ce peuple dont la volonté a été clairement et librement exprimée, mérite, comme tout autre peuple du monde, un minimum d’égard et de considération. Il ne s’attend point à ce qu’on lui impose ou suggère, dans une espèce d’inversion thaumaturgique des rôles, un candidat malheureux comme un pseudo « président élu ».
Sauf à avoir un instinct suicidaire insensé, on ne peut vouloir incendier une maison et rester dans cette maison en feu. Il est temps que nous dépassions la folklorisassion et la recherche du scandale et le sensationnel à tout prix, qui nuisent tant à l’image du Cameroun. Ce pays qu’on dit ‘‘ Afrique en miniature’’ a besoin d’amour, de fraternité, de convivialité et de solidarité entre ses fils du Nord, au Sud et de l’Est à l’Ouest. Comme le dit une chanson que l’on aime à fredonner en anglais « we are one, we are together ».
POUR UN SURSAUT ETHIQUE GARANT D’UN AVENIR RADIEUX POUR LE CAMEROUN
Dans son célèbre ouvrage Pour le libéralisme communautaire, Paul Biya appelle à ‘‘ développer l’humanité en l’homme’’. Il désavoue ‘‘ l’homme dominé par des passions et les sens, outrageusement égocentrique et égoïste’’. Mieux, l’illustre auteur exalte ‘‘ l’homme maître de lui-même, et de l’univers, capable de s’oublier parfois pour que s’affirme une valeur supérieure’’. Cette valeur supérieure c’est par exemple l’intérêt général. C’est par exemple l’amour de la patrie et la détermination à rendre chaque jour meilleur encore le ‘‘berceau de nos ancêtres’’.
Il est temps qu’émerge un sursaut des consciences individuelles et collectives. Il est temps que les éclaireurs de conscience prennent leurs responsabilités face aux périls qui menacent la paix et la sécurité des Camerounais, face aux défis de la légitimité et de la solidité de la nation camerounaise menacée par des hérésies divisionnistes, attisées parfois par des forces exogènes. Je pense ici à la situation déplorable dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Il est temps que s’affirme ce saut qualitatif qui doit amener les uns et les autres à faire très attention aux conséquences néfastes de leurs actes sur l’avenir de notre pays. De même ce saut éthique doit amener les leaders d’opinion et les responsables politiques, notamment ceux qui rêvent d’exercer la fonction suprême à peser leurs paroles et leurs actes et à s’illustrer par l’exemplarité de leur comportement. Le verbe peut être mielleux. La parole est dangereuse quand elle est venimeuse. C’est avec les mots que l’on déclare la guerre, c’est aussi avec les mots que l’on fait la paix.
Un arbre qui tombe dans la foret fait infiniment plus de bruit et de vacarme que mille arbustes qui y poussent en même temps. Laissons de côté le vacarme de l’arbre qui s’effondre mal et fondons nos espoirs sur la germination bienheureuse de ces arbustes qui portent les promesses d’un avenir radieux pour notre pays.
Les nations aussi ont des vocations. La vocation du Cameroun est d’être un modèle d’unité dans la diversité, de vivre ensemble harmonieux entre ses différentes composantes sociologiques, engagées dans un seul et même destin, sous la conduite d’un chef qui aujourd’hui s’appelle Paul Biya.
Par Narcisse MOUELLE KOMBI
Professeur des Universités et Ecrivain. Agrégé de Droit public et Science Politique.