La rentrée scolaire approche à grand pas. L’incertitude plane sur la reprise de l’école dans tout le triangle national. Arsène ONANA, militant de l’OJRDPC, fait un plaidoyer pour une école comme instrument de paix dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de cette tribune.
La rentrée scolaire 2019-2020 approche à grands pas, au Cameroun. D’ailleurs, elle est déjà là !
Effectivement, le calendrier scolaire prévoit que le 02 Septembre prochain, partout au Cameroun, nos enfants reprendront le chemin de l’école. La frénésie habituellement observée à la veille des rentrées est déjà perceptible : les agences de voyage ne désemplissent pas d’enfants, partis en congés, surexcités à l’idée de regagner la ville où ils sont scolarisés ; les marchés, les librairies, les ateliers de couture reçoivent à n’en plus finir la visite de parents et d’enfants ; les salons de coiffure ne sont pas en reste, car les écoliers et élèves doivent troquer les différents looks de vacances, contre la coiffure réglementaire pour pénétrer dans l’enceinte des établissements scolaires.
L’ambiance est donc belle, et bon enfant dirait-on.
Mais, hélas, cette année encore, les apôtres de la division, veulent semer la peur dans les esprits, pour empêcher les enfants innocents d’avoir une année scolaire normale. Force est de regretter, que principalement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des esprits malveillants semblent déterminés à faire usage de violence extrême, au but que le droit fondamental à l’éducation ne soit pas une réalité pour les enfants de ces régions, cette année encore.
C’est inacceptable ! c’est inadmissible !
Je choisis de me tenir loin des considérations socio-politico-judiciaires sous-jacentes, car les efforts du Gouvernement pour un retour à une situation stable sont forts éloquents. Le Président Paul BIYA en a fait une cause primordiale ; les faits sont là, les actes sont là, nous en sommes tous témoins.
Tout enfant a droit à la vie, à l’éducation, à la santé, à la sécurité. Il est donc du devoir des pouvoirs publics, mais aussi de la communauté nationale toute entière de faire tout ce qui est humainement possible pour que ces droits fondamentaux soient assurés.
Sur le toit du monde, du haut de la tribune des Nations Unies lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire de l’ONU consacrée aux enfants en mai 2002, le Président Paul BIYA déclarait : « il n’existe pas de causes humaines plus dignes que celle de la défense et de la promotion des droits et de l’avenir des enfants qui, selon la Bible sont un héritage de Dieu ».
Je me permets de faire également mienne, cette préoccupation du Président Paul BIYA qui, par un tweet le 25 Avril 2019, s’interrogeait : « Pourquoi sommes-nous Camerounais ? Qu’est ce qui nous rend fiers de l’être ? Quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants ? »
Vous convenez donc avec moi que pour le Chef de l’Etat, il s’agit d’une préoccupation constante. D’ailleurs à sa suite, sa distinguée épouse Madame Chantal BIYA, a toujours clairement affiché son amour pour les enfants, et placé la cause, le bien-être, la santé et l’éducation des enfants au centre de son action humanitaire qui est reconnue et appréciée de tous.
Nos us, coutumes, traditions, religions, l’ADN si particulier des Camerounais, nous imposent de nous lever, tous, chacun à son niveau, afin que l’année scolaire 2019-2020 soit érigée en cause nationale absolue. Exit les querelles politiciennes, les débats sur les sardines, les tontines ; oublions un peu la CAN 2019, les nominations, les coupures d’électricité ; oublions un peu les discussions envenimées sur l’opportunité d’interpeller X ou Y, ou de condamner Z. Oublions tout ça, et écoutons ces voix multiples qui raisonnent au loin.
Ecoutons la voix du Mont Cameroun. Ce Mont qui, par sa beauté, sa stature, et même sa géolocalisation, nous rappelle que nous devons rassembler ce qui est épars, et rester unis sans nos diversités.
Ecoutons les cris de tristesse des enfants, depuis le haut du Mont Manengouba jusqu’au plateau de l’Adamaoua. A travers tout le pays, ils sont des milliers d’enfants à nous envoyer des messages de détresse ; ils veulent, ce 02 Septembre 2019, aller retrouver leur maitresse.
Ecoutons les voix des mamans, des instituteurs, des enseignants, qui veulent une année scolaire en toute sécurité.
Ecoutons toutes ces voix, la voix de nos enfants, la voix de la Nation.
Oui, et je le dis avec toute la force de ma conviction, je suis persuadé qu’en passant par une rentrée scolaire réussie et une année scolaire sans histoires, nous pouvons trouver les voies et chemins nous permettant de retrouver la concorde, et le bien-être de tous les Camerounais.
Oui, je suis convaincu que, tous ensemble, hommes politiques, religieux, leaders d’opinion, acteurs de la société civile, associations de jeunes, tels des compagnons du devoir, nous pouvons réussir ce challenge. Celui de faire de l’école au Cameroun, un instrument de paix.
Arsène ONANA, militant de l’OJRDPC.