Entre tabous, discriminations, us et coutumes, les albinos restent trop souvent en marge de la société, relégués à ce niveau par des préjugés relayés par les autres. Wouri entertainment s’est appesanti sur ces discriminations, avec à cœur de les dénoncer, de sensibiliser, pour produire un long-métrage mi-dramatique, mi-comique d’un peu plus de 100 minutes.
Un film aux multiples facettes
Face à la problématique du film, les esprits semblaient quelque peu mitigés au début de la projection. Craintifs face à la suite des événements, les regards étaient néanmoins attentifs sur les moindres faits, gestes et paroles des acteurs. Pourtant, très vite l’atmosphère s’est détendue, dévoilant les premières intentions du film, celles d’éviter de tomber dans l’anxiété que pourraient susciter les discriminations, quelles qu’elles soient. Le film avait donc ce côté comique, pas toujours mais souvent, visant à déminer les aspects sombres, les dépréciations et les injustices.
En outre, ce long métrage, assez singulier dans la véhiculation de son message, a apporté un autre regard sur les albinos en particulier, sur toutes les personnes discriminées en général. Le personnage principal Vanessa, une albinos vivant dans la précarité avec ses parents, s’est illustrée par une personnalité forte, un mental paré à toutes épreuves et une volonté de fer de poursuivre ses rêves au détriment de sa condition sociale et des injustices subies. Son mot d’ordre: La résilience. Le film s’achevait donc sur cet écho accompagné d’un regain d’espoir salué par le public.
L’équipe technique a répondu présente
Au terme de la projection, un autre moment se profilait à l’horizon, celui des présentations. L’assistance a eu le plaisir de faire connaissance avec l’équipe technique du film représentée par les producteurs, Paulette Fotsing et Patrick Kengne Kamga, mais aussi la scénariste Sophie Mang, symbole de la jeunesse derrière cette œuvre. Lors de cette partie, la lumière a été sommairement faite sur les motivations et raisons d’être du film.
Moment de partage
Il s’en est suivi une séance de questions-réponses dirigée par la production et visant à mieux comprendre cette œuvre tant sur le plan technique que sémantique. Les interrogations étaient pleines les têtes, preuves d’un film qui aura laissé son empreinte d’une manière ou d’une autre. La majorité s’est donc prêté au jeu, posant sans ambage sa question ou émettant remarques et suggestions. Dans le plénum, des invités de marque mais aussi des représentants de média tel que Radio Africa ou encore Le bled parle entre autres ont marqué leur présence. Le cinéma camerounais semble en marche!