Ils sont au nombre de cinq à avoir été auditionnés le 12 et 13 janvier 2020 au Tribunal Criminel spécial. Il s’agit de Nathan Eba Ndjana, Chanase Claudine Seleck, Thomas Onam Edili, Elisabeth Mouale et Simon Pierre Ambole. Détenus depuis trois ans à la prison centrale de Kondengui, les présumés détourneurs ont usurpé l’identité de plusieurs fonctionnaires pour entrer en possession de leurs salaires.

Démantelée en 2016 suite au recensement du personnel, la bande de cinq a vu s’arrêter leur activité frauduleuse. Devant la barre, Elisabeth Mouale, Chanase Claudine Seleck et Thomas Onam Edili passent aux aveux.
Ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, usurpation d’identité. Selon les explications données devant la barre, Eba Ndjana Nathan serait le chef du réseau. Il est accusé d’avoir usurpé l’identité d’un homme et a réussi à percevoir, indûment un salaire de 4 millions 698 mille 241 FCFA.
Par contre, le tribunal reproche à l’accusé Eba Ndjana le détournement de la somme de 11 millions 627 mille 619 FCFA. Agent d’entretien aux services du Premier ministre au moment des faits, Elisabeth Mouale est accusée d’un détournement de 10 millions 492 milles 811 FCFA. Introduite dans le réseau par Eba Ndjana Nathan, la dame a pu percevoir le salaire de Eye Ngono Véronique de novembre 2015 à février 2016.
Elle procédait à un retrait d’un montant de 164 000 FCFA chaque mois. Pour Chanase Claudine Seleck, elle reconnaît avoir perçu la somme de 4 millions 475 mille soit 179 000 FCFA par mois. Elle va percevoir cette somme d’argent pendant 25 mois.
Quant à Thomas Onam Edili, il a usurpé de l’identité de Mbia Marcel. Il a décaissé une somme de 4 millions 296 mille FCFA.
Agent d’entretien à la Banque des États de l’Afrique centrale au moment des faits, Edili indique avoir rejoint le réseau par le biais de Eba Ndjana. De novembre 2015 à octobre 2017, il va toucher un salaire de 179 000 milles chaque fin du mois.
Après l’audition des accusés, l’audience a été suspendue et renvoyée au 22 février 2021 sur présentation des pièces justificatives.