Dans l’édition Juillet-Août 2015 du magazine Forbes Afrique paraissant à Paris, figure un classement des 100 femmes les plus influentes du continent.
Des affaires au Sport, des Sciences et Technologies aux finances, des médias au secteur public, de la diaspora aux arts…on y retrouve d’illustres dames telles que: Isis Nyongo’o, Ellen Johnson Sirleaf; la présidente de la transition en RCA Catherine Samba Panza, la fille aînée du chef de l’Etat Angolais Isabel Dos Santos ou encore la très controversée Fatou Bensouda, procureure de la cour pénale internationale (CPI).
Dans cette liste, trois grandes figures Camerounaises de la diaspora sont à l’honneur. Il s’agit des journalistes Denise Epotè et Marie-Roger Biloa et de la romancière Leonora Miano, lauréat du Prix Femina en 2013 pour son œuvre La saison de l’ombre parue chez l’editeur Plon.
I.- Denise Epotè: Le porte-étendard du journalisme Camerounais sur la place Parisienne
Denise Laurence Djengué Epoté de son nom de famille, Denise Epoté est venue au monde le 22 Novembre 1954 à Nkongsamba dans le Moungo. Diplômée de l’école supérieure de journalisme de Yaoundé (ESJY). Cette ancienne présentatrice du journal télévisé sur l’ex CTV (Cameroon Television), s’est exilée en France en 1991 à la faveur d’un mariage avec le français Eric Durand, ingénieur du génie civil et pendant quelques années, directeur adjoint des grands travaux au Cameroun. Recrutée à TV5 monde, elle a, par son talent incommensurable, gravi à tous les échelons de cette chaîne de télévision avant sa promotion, au poste de directrice de TV5 Afrique Monde.
II.- Marie-Roger Biloa: La dame de fer
Propriétaire de trois titres (Africa Magazine international, Ici les gens du Cameroun, Ici les gens du Gabon) qui ont pignon sur rue sur la place parisienne et même au-delà, Roger Marie Biloa est incontestablement une voix qui compte et une femme de proue. Diplômée d’études germaniques à l’Université Paris 4, cette Camerounaise d’origine a travaillé pour Jeune Afrique avant de devenir rédactrice en chef, puis de prendre la direction d’Africa International en 1991. Elle est également la présidente du célèbre «Club Millénium».
III.- Leonora Miano: sur les traces du Goncourt
Toutes les romancières qui comme Leonora Miano ont reçu le prix Femina, ont fini par atteindre le cap du Goncourt…De Françoise Mallet Joris à Marie Ndiagne, les exemples sont légion. Née en 1973 à Douala, où elle a suivi une partie de son cursus, au collège Libermann notamment, avant de s’envoler pour la France. Leonora Miano a reçu le prestigieux prix Femina pour son roman «La saison de l’ombre» le 06 novembre 2013. Devenant ainsi, la seconde Africaine a remporté ce prix littéraire de première importance. Auteure particulièrement prolifique, cette romancière de talent a été décrite par la journaliste Catherine Simon de « Le monde », comme une écrivaine à la prose grave et lumineuse.