Le professeur Claude Abé, directeur de l’Institut de Recherches Socio-Anthropologiques est contre les coupures intempestives d’eau potable, au moment où les pouvoirs publics appellent les populations à en faire davantage usage pour se protéger contre le coronavirus.
Invité de Luc Ngatcha sur la radio ABK, le sociologue estime que l’unité de mesure de la gravité de la situation au Cameroun serait le limogeage sans délai des personnes en charge de la distribution du précieux liquide dans notre pays : « Pour faire comprendre aux gens la gravité de la situation, il faut limoger le ministre de l’eau. Il faut limoger le Directeur de Camwater. Dans un moment comme celui-ci, on ne comprend pas comment il n’y a pas de disponibilité d’eau potable. C’est triste de constater que les gens jouent avec la vie des autres camerounais sans se rendre compte de la gravité de la maladie ».
Le professeur Claude Abé dénonce le comportement de certains de ses compatriotes, non sans appeler les pouvoirs publics à plus de responsabilité, et de conscience au moment où le compteur des cas infectés va croissant : « Il faut craindre le pire si les individus ne changent pas de comportement, s’ils continuent de se comporter avec désinvolture alors que la menace est quotidienne et elle est sur les pas de tout le monde. Nous devons prendre conscience de la maladie et sortir du déni. S’il y a des gens qui sont malades, qu’on dise exactement le nombre de malades. S’il y a des morts, qu’on nous dise exactement le nombre de morts. C’est ça la situation de crise que nous traversons. Il faut éduquer les individus… », suggère-t-il.