Invité le mardi 7 juillet 2020 sur ABK Radio dans le cadre de la matinale ABK Matin, le sociologue Claude Abé s’est exprimé sur la sortie de Jean Pierre Amougou Belinga concernant le peuple Beti et sur les supposées négociations entre le gouvernement et les ambazoniens.
Au sujet d’Amougou Belinga
Dans une sortie médiatique, le PDG du groupe l’Anecdote a taxé ses frères de paresseux, de cynique etc. Sur ABK Radio, le Pr Claude dit ne pas se reconnaitre dans le descriptif présenté par le pape des médias. « Je suis Eton donc je suis beti et je ne me reconnais pas dans les déclarations de ce monsieur parce que des paresseux et des travailleurs, il y en a partout et peut-être voulait-il parler de lui… il y a un parcours dans les avoirs et les biens. Il faut avoir de la traçabilité pour éviter que des gens apparaissent ainsi et on devrait comprendre comment quelqu’un passe d’une situation de misère à une situation d’extrême richesse. Je ne fais pas une fixation sur monsieur Amougou Belinga, cela vaut pour tout le Monde », déclare-t-il.
« J’ai perçu la déclaration de monsieur Amougou Belinga comme un individu qui manque de recul intellectuel nécessaire pour apprécier les choses telles qu’elles devraient se présenter…en terme de dynamisme, il ne serait pas présenté comme un modèle parce que les questions persistent sur les origines de ses finances », ajoute l’Ecrivain par ailleurs.
Crise anglophone : Négociations gouvernement/sécessionnistes
Les séparatistes disent avoir un échange avec le gouvernement au sujet de la crise anglophone. Le gouvernement dément, comme l’a rapporté Lebledparle.com dans un article. « On est en face d’une situation trouble parce que la presse annonce des négociations et le Ministre de la Communication parle de fausse information. De toute les façons on retient qu’il y a une modalité de pacification du pays qui s’exprime pour que le Cameroun revienne à la normale », précise l’universitaire.
« Le mot dialogue a été choisi pour ne pas voir prospérer une solution. Parce que comment comprendre que des personnes disent qu’il n y a pas de problème anglophone et veulent en parler ? Il faut avoir un projet de société qui est loin du contrat social jacobin et il faut pouvoir accepter la liquidation de ce qu’on appelle colonisation pour qu’on crée une anglophonie qui ne soit pas une catégorie de la francophonie, il faut migrer », poursuit le sociopolitiste.