Nicolas Nkoulou : à 27 ans, il a quitté les lions. A 33 ans, il revient et représente l’avenir
La convocation de l’international camerounais Nicolas Nkoulou, né le 27 mars 1990 à Yaoundé, qui évolue actuellement à l’Aris Salonique par le sélectionneur Rigobert Song est une curiosité. On pensait que sa sélection pour la coupe du monde était juste conjoncturelle et que l’après coupe du monde servirait à préparer l’avenir.
Nicolas Nkoulou est un grand joueur, c’est un fait. On ne peut pas jouer à Marseille et à Monaco si on n’a pas les qualités requises. Arrivé à l’équipe nationale du Cameroun très jeune, il a participé à plusieurs coupe d’Afrique des nations, notamment en 2010, 2015 et 2017 et à trois coupes du monde en 2010, 2014 et 2022. La coupe du monde 2014 se termine mal, notamment avec l’épisode de la mise à l’écart de Matip et la préférence pour Chédjou. Le malaise s’installe. Il perd le brassard de capitaine au profit de Stéphane Mbia.
Pendant la Coupe d’Afrique 2017, il est relégué au banc de touche, au profit d’Adolphe Teikeu. C’est un crève-cœur. Personne n’en comprend. Néanmoins, il fait profil bas et sortira du banc en finale, avec Vincent Aboubakar pour donner sa cinquième étoile au Cameroun. A 27 ans, quand il décide de prendre sa retraite internationale, c’est tout le monde qui le comprend et le soutient.
Cette retraite durera 5 ans. Nkoulou passera ses meilleures années loin de la sélection du Cameroun, jusqu’à ce que, en 2023, le Cameroun, qualifié pour la coupe du monde au Qatar, privé volontairement de Ngadeu, le rappelle. A la grande surprise, il accepte. Sa coupe du monde est calamiteuse. On le voit à la peine conte la Suisse et la Serbie. Ses propres coéquipiers n’ont plus confiance en lui. C’est sans lui, que le Cameroun fera son meilleur match contre le Brésil. Castelletto, Wooh et Ebossé font le taff!
Curieusement, dès la première liste du sélectionneur Song, on retrouve Nicolas Nkoulou. A 27 ans, il est parti. A 33 ans, il veut rester. Pourtant, rien des griefs portés en 2017 n’a été résolu. Les analystes sont désorientés en ne comprennent la logique ni du joueur, ni du sélectionneur.
Dr Claude KANA