L’ancien porte-parole de l’armée camerounaise a écrit un message à l’endroit de l’artiste musicien Richard Bona, en rapport à ses récentes sorties jugées incendiaires sur la toile.
Le célèbre musicien camerounais, installé depuis plusieurs années au Etats-Unis se démarque comme un critique du gouvernement de Paul Biya. Dans cet élan, il ne manque pas également de tenir des discours dépréciateurs vis-à-vis de son pays d’origine. Toute chose qui n’est pas du goût de Didier Badjeck, ancien fonctionnaire de l’armée à la retraite.
« Monsieur Richard Bona, j’avais de l’estime pour vous, mais vous venez de la détruire pour qu’elle se transforme en un profond mépris. Vous avez insulté tout un peuple, toute une nation. Qui vous en donne l’outrecuidance, vous qui devenez les vrais singes d’une société occidentale atone, en perte de repères et de valeurs?Avec plusieurs amis, nous venons de brûler tout ce qui ressemble à vos productions dans nos discothèques, ainsi vous amuserez la galerie chez vos employeurs qui vous adulent au prorata des insultes proférées à l’endroit du pays qui vous a vu naître», explique-t-il.
«Si Manu Dibango, paix à son âme, suivait ce déshonneur qui vous colle définitivement à la peau comme l’ingrat dont vous en paraissez être le modèle le plus absolu, il se retournerait dans son repos éternel. Une virtuose sans âme est un tam-tam sans écho. Dans votre sillage désormais, la sulfureuse honte! En tout état de cause, ni les mots, ni le maquillage ne feront de vous leur frère, ceux à qui vous faites apparemment plaisir vous trouveront bien un défaut de faciès pour vous ostraciser après service rendu », a écrit Didier Badjeck dans une publication sur Facebook.
L’origine de la polémique
C’est un appel à la révolte populaire, lancé par Richard Bona, qui a provoqué le courroux de l’ancien communicateur du ministre de la défense.
«La réussite du coup de la succession de gré à gré actuellement en cours de téléchargement au Cameroun emportera la responsabilité des Camerounais qui, par leur veulerie, auront décidé de faire plus que toucher le fond, auront entrepris l’irrémédiable descente aux enfer», prévenait l’auteur du titre «Eyala».
«Si les Camerounais réussissent encore l’exploit de se laisser empoisonner la vie par les spécialistes du holdup politique, alors il ne prendra plus la parole pour parler du Cameroun», ajoutait-il. En rappel, Richard Bona s’est également illustré en balançant à la poubelle une récompense de Canal d’Or obtenu en 2009.