Lebledparle.com, Marchelo TIENTCHEU
Le 12 mars 2015 à Yaoundé, le Cameroun célébrait la journée du Commonwealth sous le thème « A Young Commonwealth » en présence des pays membres de cette organisation, interpellant les jeunes à s’intéresser davantage à ses activités.
La rencontre coïncidait avec le vingtième anniversaire de l’adhésion du Cameroun au club des gentlemen. Occasion pour la rédaction de LeBledParle.com de retracer le parcours du commonwealth et sa coopération avec le Cameroun.
Brève histoire du commonwealth
La fondation du Commonwealth a été conçue à la conférence de1964 des premiers ministres du Commonwealth. Mais l’idée d’un secrétariat du Commonwealth a été émise par le président du Ghana kwamé Nkrumah et le concept de la fondation du Commonwealth a été lancé par Alec Douglas-Home le premier ministre britannique. Par la suite, il a été convenu que le siège soit basé à Londres car de nombreuses associations professionnelles opérant dans tout le Commonwealth avaient des bureaux en Grande-Bretagne.
En1965, Macfarlane Burnet fut le premier ministre et John Chadwick nommé premier directeur. Le conseil d’administration était composé à la fois des personnalités indépendantes et d’ambassadeurs à Londres .Les personnalités indépendantes étaient Leslie Farrer-Brown (Grande –Bretagne) Escoll Reid (canada) Richard Campbell (Nouvelle –Zélande) Akintola Williams (Nigeria) Robert Loinsworth (Trinité –et- Tobago) Hugh Springer (Barbade) C.Columbos (Malte)
En 1966, la lois anglaise enregistre le Commonwealth comme une association de bienfaisance et en 1979, la fondation étend son mandat pour inclure le travail impliquant notamment le développement rural, la protection sociale, le handicap, la discrimination sexuelle, les arts et la culture. C’est le 14 février 1983 que le Commonwealth est reconnu comme une organisation internationale.
En 2004, l’organisation va refaire une révision de sa constitution pour inclure les représentants de la société civile. Dès 2009, le conseil d’administration comprenait donc tous les gouvernements des pays membres et cinq représentants de la société civile. Le conseil se réunit une fois par an et les comités exécutifs et des subventions eux, se réunissent 2 fois par an. Actuellement l’organisation comprend en son sein 54pays tous ayant pour langue officielle l’anglais.
© bcsbristol.org.uk
Le Cameroun et le Commonwealth : une coopération florissante
Depuis son entrée dans l’organisation en 1995, le Cameroun a tissé des liens privilégiés sur les plans politique, économique et culturel qui ont favorisé le développement du pays. Par exemple, sur le plan de la coopération économique, le Commonwealth a octroyé des bourses d’études, organisé des séminaires ateliers pour toutes catégories de professionnels et environ 25millons de CFA ont été investis par le Commonwealth pour participer à la formation des camerounais. Sur le domaine social le Commonwealth a facilité au Cameroun la promotion de l’égalité des genres, de la jeunesse et l’accès à la santé et à l’éducation pour tous avec la construction des écoles.
Sur le plan culturel et sportif, le Cameroun participe aux jeux du Commonwealth. L’organisation a accompagné le Cameroun dans des réformes politiques longtemps coincées dans un système colonial. Comme exemple, des observateurs électoraux du Commonwealth assistent depuis 1995 aux élections présidentielles (2004, 2011), législatives (1997), les doubles scrutins législatifs et municipaux (2002, 2007 ,2013). Outre cette assistance, le Commonwealth a permis en 2003 la création de l’observatoire national des élections (ONEL), la création de la commission nationale anti-corruption (CONAC) en mars 2006 ou encore l’adoption d’un code de procédure pénale en vigueur depuis 2007 pour faire du Cameroun un pays entièrement démocratique.
En somme, cette célébration au cœur de la capitale politique Yaoundé vient ainsi témoigner en vingt ans, le soutien et l’amitié qu’entretiennent le Cameroun et le Commonwealth.
© Elisabeth NKOO NOUNA, LeBledParle.com
