L’information est du colonel-médecin Emile Abeng Mbozo’o, par ailleurs directeur de la Santé militaire au ministère de la Défense. Selon lui, le nouveau Complexe militaire des Invalides mis sur pied, permettra d’assurer une meilleure prise en charge des soldats en évacuation sanitaire dans cet établissement hospitalier.
L’idée nait des différentes crises que traverse le pays, notamment dans ls régions du Nord-ouest et du Sud-ouest avec les séparatistes, dans l’Extrême-Nord avec le Boko Haram, et à l’Est où sévissent les rebelles centrafricains.
À en croire la hiérarchie militaire citée par nos confrères de SBBC, depuis le déclenchement de ces crises, l’Hôpital militaire de Yaoundé reçoit plus de blessés que d’ordinaire. Sa capacité d’accueil ne lui permettant plus de faire efficacement face à cette affluence de soldats blessés sur le terrain, il devient plus qu’urgent de se doter d’une nouvelle infrastructure sanitaire pour répondre efficacement à la demande.
L’ouvrage en construction depuis le mois d’octobre 2020, « d’une capacité d’accueil de 325 places, et dotée d’espaces dédiés à la pratique du sport en salle, de terrains de jeu multisports, etc. offrira un cadre propice à la prise en charge des blessés dans deux ans », apprend-on.
Prise en charge sanitaire… et après… ?
De retour de l’activité, des soldats blessés sont confrontés à l’enjeu de leur réinsertion socioprofessionnelle. Les dynamiques de la réinsertion professionnelle du blessé en régiment tiennent à la singularité de l’expérience sociale du blessé et de ses liens avec l’armée.
Les réponses institutionnelles en matière de réinsertion socioprofessionnelle trouvent leur pertinence dans la connaissance des histoires individuelles. Une telle logique impose à l’institution militaire de privilégier des solutions individuelles qui intègrent les histoires singulières des soldats blessés en service.