M.V.Z Lebledparle.com,
Le 29 novembre 2019, Narcisse Mouellé Kombi a signé une note portant résiliation du contrat avec Gruppo Piccini, entreprise en charge de la construction du stade d’Olembé. L’entreprise canadienne Magil, nouvel assistant technique du chantier, exprime ses attentes pour mener à bien la tâche qui lui a été confiée.
Au microphone de la CRTV, ce 3 décembre 2019, Matière Franck, représentant du groupe Magil au Cameroun, a accordé un entretien que le lebledparle.com s’est proposé de retranscrire pour vous.
Matière Franck, est-ce que le groupe Magil que vous représentez au Cameroun est préparé pour ces trois chantiers majeurs qu’il a désormais la charge de mener au Cameroun ?
Bien entendu ! Magil Construction, membre du groupe Fallio au Canada est une entreprise qui a plus de 90 ans à l’international. Démarrer trois chantiers emblématiques et tous d’enjeu crucial pour le Cameroun, est un enjeu. Un enjeu surtout opérationnel et un enjeu social et politique pour pouvoir répondre aux urgences et aux instructions dont il a la charge. Magil est prêt. Nous avons mobilisé sur le site d’Olembé, la Réunification jusqu’au stade de livraison.
Nous ne venons pas avec une armée de Canadiens, nous ne travaillons pas qu’avec des expatriés ou des entreprises internationales. Nous travaillons et apportons l’expertise aux entreprises nationales et on leur apprend à manager, on les accompagne. Je vous donne les chiffres clés ; le Réunification a à sa pointe des travaux 1200 ouvriers, 20 expatriés. La pénétrante Est, le cycle de fonctionnement est identique. Alors nous n’allons pas perdre des mois et des mois à faire venir les experts spéciaux de France et du Canada. Nous faisons appel à des personnels sérieux au Cameroun, nous travaillons avec eux et nous sommes le garant de la gestion du projet.
Nous avons une mission très importante dans ce projet général. On est aussi des agents de l’Administration où nous répondrons en direct au maitre d’ouvrage en qualité de maitre d’œuvre, d’assistant technique, et d’entrepreneur. Tout ce modèle-là a été une première au Cameroun et aujourd’hui nous l’accompagnons avec le ministère des Travaux publics et le ministère des Sports avec de nouveaux projets emblématiques où encore une fois de plus, Magil revient en qualité d’entrepreneur général, d’agent et d’expert mais humble et nous comptons bien y rester.
Le Cameroun présente actuellement des difficultés et nécessairement des problèmes de trésorerie et c’est l’une des raisons qui vous amenés au stade d’Olembé pour prendre la place de Arab Contractors qui a eu des difficultés sur le plan financier. Est-ce que le groupe Magil ne pourrait pas faire face à des difficultés financières par rapport à ces travaux ?
Magil apporte le financement à hauteur de 100% ; Ce qui veut dire qu’une fois la convention de financement et le contractuel est signée, Magil, dans le respect des réglementations en vigueur, fait des tirages au niveau de la banque internationale mais la trésorerie publique, les fonds publics ne sont jamais appelés car nous apportons 100% de financement. Donc l’affaire de trésorerie n’est pas dans le fonctionnement du projet PCM. Maintient nous intervenons pour les délais très courts et Magil se fait acteur pour le premier mois d’apporter sa trésorerie afin d’apporter le soutien opérationnel au Cameroun et à d’autres pays. Olembé, nous commençons sans trésorerie apportée par le financement mais nous sommes déjà là.
Parlons de ces délais. Olémbé, l’entrée Est de Douala c’est dans quelques temps, vous n’avez pas de crainte ? Tout sera prêt, et à quand ?
Magil ne fait pas le chantier tout seul. Nous apportons notre expertise de gestion d’approvisionnement internationale. Le savoir-faire c’est que Nous apportons de bonnes personnes, les bonnes études, nous optimisons et surtout pour le maitre d’ouvrage des meilleurs matériaux aux meilleurs prix ce qui fait que nous ne tombions pas dans l’esprit délirant d’importation du marché par taxe, douane qui nous permettent d’optimiser au plus l’importation internationale.
Maintenant pour répondre en terme de travail, en effet, le complexe d’Olembé est un projet critique de par les études de sciences. Comme nous l’avons expliqué lors de la remise des clés du stade avec le ministre des sports ainsi que le gouverneur de la région du Centre, ce chantier en l’état a été construit par l’entreprise Piccini et nous arrivons humbles parce que l’ouvrage qui a été réalisé ce jour est fait par les règles internationales.
Nous ne sommes pas venus dans un contexte de critique du travail, nous sommes arrivés dans un contexte où malheureusement, le Cameroun et l’entreprise n’ont pas pu trouver d’accord de financement. Quand Magil vient il poursuit un travail ; le travail il est de 70% et le 30 derniers% seront des notes de servies. Une fois de plus nous sortons de la mise en service du
Stade de la Réunification ; d’un stade à un stade, nous travaillons déjà avec des partenaires nationaux qui vont continuer à nous accompagner. Le projet est un projet d’envergure. Les délais sont extrêmement serrés et nous sommes confiants qu’avec le soutien de tous les partenaires et bien sûr de l’Administration, nous arriverons à la date prévue, aux mises en service détectées et surtout une mise en service avec le détecteur de la CAF.
Ça veut dire que les Camerounais doivent rester tranquilles et laisser Magil faire?
Le fonctionnement de notre système c’est laissez-nous travailler et nous allons faire. Maintenant restez tranquilles. Nous appelons l’aide de de tous les partenaires et le soutien de toute l’Administration afin que nous ne soyons pas bloqués dans un système. Mais nous sommes toujours vigilants et c’est notre rôle d’être vigilants et veiller aux contrats commerciaux qui lient les financements internationaux, l’Etat du Cameroun et nous comme représentants.
