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Concert de maître Gim’s au Cameroun : la danse macabre des organisateurs à Yaoundé – Par Aimé Bikoi

Concert maitre Gims Cameroun

N’y a-t-il plus de véritables organisateurs de concerts-événementiels au Cameroun? A voir la monture des aspérités et incongruités qui jonchent, de façon récurrente, les spectacles, l’on se pose la question de savoir si la cour événementielle est exclusivement arpentée d’amateurs sans foi ni loi.


Concert maitre Gims Cameroun
concert de Maître Gims à Yaoundé aux Coté de Ténor et Maahlox – DR

En effet, ce samedi, 22 avril 2017, le concert de Maître Gims était prévu démarrer à 16h, mais jusqu’à 1h et 35mn, heure à laquelle nous rentrions de Mfandena courroucés, nous n’avions, du moins nous qui libérions le plancher sur ces entrefaites, guère aperçu le tête de proue dudit événement. Maître Gims est-il arrivé, in extremis, à 2h ou à 3h? Vraiment, ce type d’organisation chaotique est frustrant, voire offusquant pour les férus et mordus des belles sonorités musicales d’ici et d’ailleurs. Les organisateurs de spectacles se moquent-il, au demeurant, des mélomanes et des fans fort assidus à faire foule lors de pareils événements surtout lorsque l’on sait que des failles sont bien répétitives? Quand un concert-événement de la trempe de celui d’hier présente un déroulé organisationnel lamentable, il est judicieux, fort opportunément, de le décrier, l’enjeu étant de ne plus reproduire les mêmes excroissances, les mêmes tares et les mêmes ignominies. Mais, comme l’on ne souscrit guère à des critiques constructives dans la société camerounaise contemporaine, certains personnages nous qualifiant de critiques véhéments, visiblement, l’on constatera que le chien aboiera et la caravane passera.

 Substantiellement, des curiosités et incongruités ont rendu bien de personnes austères cette nuit du samedi, 22 avril 2017

1.Démarrage tardif du concert-événement de Maître Gims. L’entame qui était initialement prévue à 16h n’a plus eu droit de cité tant les rideaux ont été levés vers 20h passées.

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2. Sonorisation de faible amplitude inadéquate à l’arène vaseuse du stade Ahmadou Ahidjo. Ceux et celles qui se trouvaient dans les gradins ont eu du mal à écouter majestueusement et systématiquement les paroles des artistes-musiciens dûment conviés à prester. C’est non sans pertinence que d’aucuns ont préféré se masser devant la façade du podium. Sans conteste, la sonorisation s’est avérée défectueuse pour un tel lieu. Du coup, l’on se pose la question de savoir quelle était l’opportunité de cibler le stade Omnisports pour organiser pareil événement au regard de la sonorisation pas du tout idoine?

3.Éclairage pas du tout original et décor dénué de singularités en termes de couleurs. Quand on se rend à un tel spectacle, quiconque souhaite, en réalité, rêver grâce au décor époustouflant et hallucinant. Mais en vain!

4.Dispositif sécuritaire défaillant. Les agents de sécurité mobilisés pour assurer la sécurité ont eu du mal à contenir les assauts réguliers de la masse agglutinée devant le podium prête à palper les artistes.

5.Gestion lamentable du timing du concert. L’événement a été entrecoupé de vides et, a fortiori, de temps morts. Toute chose qui a lassé bien de spectateurs. A certains moments, ces vides et temps morts ressemblaient à la scénographie d’une veillée mortuaire agrémentée par la consommation des sandwich, des boissons gazeuses et alcoolisées et de chants religieux de certains individus ayant du mal à attendre vainement Maître Gims. L’on aurait pu, par exemple, combler ces vides et temps morts en invitant, à nouveau, Tenor, dont le premier passage a été sérieusement entravée par la forte pluie qui s’est abattue. Mais visiblement, le présentateur dudit concert s’est montré peu ingénieux, les organisateurs n’ont guère fait preuve de sagacité et de perspicacité pour enrayer ces scories.

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6. Justement, comme un malheur ne vient jamais seul, l’averse qui s’est abattue hier dans la ville capitale et surtout à Mfandena est venue saler l’addition de la catastrophe événementielle perturbant le déroulement déjà brinquebalant de ce concert. A cause de cet état de choses, il est apparu, sans conteste, l’imprévisibilité des intempéries, l’incapacité à surmonter ces contingences naturelles. Pourtant, les organisateurs savent que cette période est, de temps à autre, affectée par des pluies.

7. La seule bonne note est la photographie d’un public enthousiaste, jovial, convivial et interactif nonobstant les assauts d’une pluie battante. Bien de jeunes sont restés dans l’arène attendant, momentanément, que cette averse cesse. Mouillés jusqu’au sous-vêtement, ils ont attendu que le concert se poursuive. S’ils avaient été catégoriques et décisifs, ils seraient rentrés. Mais adulant les jeunes figures de l’art musical urbain de l’heure, ils ont accrédité la prestation de Maalhox le Viber.

Au demeurant, ce concert-événement a davantage présenté des couacs, signes de l’amateurisme outrancier dans l’organisation.


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