Dans sa parution du 25 octobre 2017, la « Lettre du Continent », dans une enquête intitulée «Comment Biya préside depuis Genève, onzième région du pays», décrit une journée de travail de Paul Biya pendant son séjour «privé» en terre Helvétique.
Le président de la république a regagné le Cameroun depuis ce samedi 21 octobre 2017, après être parti du pays depuis le 14 septembre pour la 72e assemblée générale des Nations Unies. Après les travaux de la 72e assemblée générale des Nations Unies, le président de la république a installé ses quartiers à l’hôtel Intercontinental de Genève avec son épouse et généralement avec ses enfants, ainsi que le personnel domestique et de sécurité. « Une cinquantaine d’individus au bas mot ! », comme l’indique la lettre du Continent.
Après New-York, le journal indique « le cercle restreint des personnalités », membres de la délégation à l’assemblée générale de l’ONU, [(Ministre des Relations Extérieures), Martin Belinga Eboutou (Directeur de Cabinet), Luc Sindjoun (Conseiller spécial) et Paul Atanga Nji (Conseil National de Sécurité)], ont accompagné Paul Biya en Suisse avant de retourner sur Yaoundé quelques jours auparavant.
Dans sa suite à l’hôtel Intercontinental, le président tient des séances de travail et « seul son aide camp Joseph Fouda dispose d’un accès direct ». en début octobre 2017, certains de ses proches collaborateurs sont venus à Genève « avec des parapheurs en main », pour la signature du président. Il s’agit entre autre de Jean Nkuete (Secrétaire général du Rassemble Démocratique du Peuple Camerounais) et Ferdinand Ngoh Ngoh (Secrétaire général de la présidence de la république).
Le journal souligne que Paul Biya pendant son séjour helvétique, ne donne aucune « haute instruction » au Premier ministre, Chef du gouvernement, Philémon Yang. Il préfère plutôt travailler avec le SGPR, Ferdinand Ngoh Ngoh.
La Lettre du Continent précise que Paul Biya est vigilant pour ne pas se retrouver plus de 40 jours à l’extérieure, pour qu’on parle de vacance du pouvoir, comme l’indique la constitution. « S’il s’éternise en Suisse, le n°1 camerounais prend toute fois soin de ne pas dépasser quarante jours d’absence hors de son pays au risque d’enclencher la disposition constitutionnelle de vacance du pouvoir ».