Les faits remontent au 22 avril 2021. Après une tentative vaine de démolir le chantier de construction d’une station-service au lieu-dit « Usine des eaux », les engins de la mairie de ville de Yaoundé ont fait irruption au Carrefour Nkolbisson pour réduire à néant, les boutiques construites par la mairie de la commune du 7e arrondissement. Les faits sont contés par le quotidien Le Messager dans son numéro en kiosque ce lundi 26 avril 2021.
Le 22 avril 2021 au lieu-dit « Usine des eaux » des policiers et des gros bras lourdement armés de la mairie de la ville de Yaoundé ont fait irruption en ces lieux avec pour seule volonté de tout raser à l’aide de leurs engins.
« La cible de ces bidasses n’est autre que le chantier de construction d’une station-service pour lequel ils auraient reçu des fermes instructions de démolir sans autre forme de procès. Problème, les propriétaires sont deux officiers supérieurs de l’armée camerounaise. Ces derniers font appel aux militaires pour s’interposer à la casse. Sur place, face à la police et aux gros bras de ce qui était récemment encore baptisée Communauté urbaine de Yaoundé, la résistance s’organise. La tension monte. Les positions se radicalisent. L’adrénaline est à son summum. Les autorités de l’arrondissement sont alertées », lit-on dans le journal Le Messager.
Face à la détermination des militaires, décidés de sécuriser le chantier de construction de la station-service, les gros bras de la mairie de ville vont bifurquer après de longues minutes de tension.
Sauf qu’au retour de cette expédition inachevée, « ces bidasses font un arrêt au carrefour Nkolbisson comme pour extérioriser leur revanche. Les engins se déployant alors à cœur joie. Les commerçants trouvés sur place n’ont pas la même force de persuasion que les militaires. Les engins se déchainent, et cassent tout sur leur passage. Des dizaines de boutiques sont réduites en poussière. Cris et explications n’y feront rien », conte le journal.
Et pourtant, informe notre confrère, les boutiques démolies au Carrefour Nkolbisson ont été construites sur un site désigné par l’ancien délégué du gouvernement, Gilbert Tsimi Evouna, actuel président du Conseil régional du Centre et élite de la localité. Le journal renseigne également que la station-service ayant échappé à la furie des agents de la CUY « est en construction sur un terrain qui détient un titre foncier. Les propriétaires ont, payé tous les frais exigibles à la Communauté urbaine, et ils ne sont plus qu’en attente du permis de bâtir ».