La décision de Me Alice Nkom de défier l’autorité administrative en brisant les scellés du REDHAC a eu des conséquences rapides. L’avocate a été convoquée ce mardi 10 décembre à 11h00 au cabinet du préfet du Wouri, laissant présager de possibles sanctions administratives ou judiciaires.
« J’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien vous présenter à mon cabinet sis au 2ème Etage de la Préfecture de Douala, le mardi 10 décembre 2024 à 11 heures précises, pour affaire vous concernant », peut-on lire dans une correspondance ayant pour objet « Convocation administrative » signée de l’autorité administrative Sylyac Marie Mvogo,datant du lundi 09 décembre.
Devant les médias, l’avocate et militante des droits humains Me Alice Nkom, en compagnie de Maximilienne NGO MBE, la Directrice exécutive du Réseau des droits humains en Afrique centrale (REDHAC), a procédé ce lundi à la coupe des scellés apposés par la police sur les locaux de l’organisation à Douala.
En effet, suite à une correspondance de l’agence nationale d’investigation financière (ANIF), le Ministre de l’Administration Territoriale, dans une série d’arrêtés signés le 6 décembre 2024, a suspendu pour 3 mois plusieurs ONG dont le REDHAC de Maximillienne Ngo Mbe et Me Alice Nkom. Entre autres chef d’accusatiion, le membre du gouvernement a évoqué le financement illicite.
En réaction, le Redhac a botté en touche les accusation Minat et avant de procéder lui-même à la levée des scellés posés sur instruction du ministre Paul Atanga Nji.