Cette décision a été prise par le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique (Minjec), Mounouna Foutsou, dans une note signée en date du 5 avril.
Les mandats des bureaux exécutifs, des commissaires aux comptes et des délégués du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC) « sont prorogés pour une durée d’un an » , a décidé le Minjec. Cette prorogation prend effet « à compter de la date d’expiration des différents mandats des organes du CNJC », précise-t-il, non sans motiver cette décision par « les nécessités de service ».
Le mandat de l’actuel bureau exécutif national (BEN), l’organe de gestion du CNJC, prend fin le 18 avril prochain.
Ce bureau a été élu le 1er avril 2018 pour une durée de trois ans renouvelable une fois, selon les textes du CNJC. Avec la décision ministérielle, son mandat est donc prorogé jusqu’à au moins mi-avril 2022. Le Minjec souligne toutefois que « les membres des bureaux exécutifs, les commissaires aux comptes et les délégués du CNJC ayant fait l’objet de suspension, d’interdiction ou de démission sont exclus de la présente prorogation ».
Cette disposition pourrait notamment concerner André Marie Dibamou. Le délégué au compte du bureau exécutif régional du Centre fait l’objet d’une procédure disciplinaire, même si le concerné dit ne pas être au courant.
« Le bureau exécutif national a saisi la tutelle technique (Minjec, NDLR) pour que des sanctions disciplinaires soient prises à l’endroit de cet individu qui ternit délibérément l’image du CNJC », a déclaré à la CRTV le secrétaire général du Conseil, Mathieu Vatvoumsia, à l’issue de la réunion du BEN le 19 mars dernier.
André Marie Dibamou se présente comme le « président » de l’assemblée générale du CNJC. Il a été « convoqué » le 31 mars à une réunion présidée par le gouverneur du Centre, Naseri Paul Bea. Cette réunion, à laquelle l’intéressé a répondu présent, avait notamment pour but de l’entendre sur ses « actes d’indiscipline » au sein du Conseil régional du CNJC, expliquait le gouverneur.