La majorité des internautes camerounais, notamment les jeunes, vont prioritairement dans les sites de pornographie, au détriment des sites de recherche d’emploi, les écoles, les recherches. C’est les conclusions d’une enquête menée par l’ONG Adisi Cameroun intitulée « Dynamiques de l’accès à Internet au Cameroun : tendances, défis et perspectives ».
En effet, selon le rapport dont nous avons obtenu copie, ce sont principalement les jeunes à partir de 18 ans qui sont actifs sur internet, et notamment sur les réseaux sociaux comme Facebook, twitter, tik tok. La tendance montre que « les hommes sont plus présents sur ces réseaux sociaux que les femmes.
Mieux, « la majorité des internautes, en particulier les jeunes, se rendent d’abord sur les sites pornographiques, moins que sur les sites de recherche d’emploi, les écoles, la recherche », lit-on dans le rapport d’enquête.
« La recherche montre que nous soyons au Cameroun, l’accès reste limité, quel que soit le prix que nous payons par rapport aux différents tarifs pratiqués par les différents opérateurs, internet n’est pas non plus fluide. Il ne nous faut qu’un peu de pluie pour perdre la connexion et même à certaines heures de la nuit nous ne pouvons plus accéder à internet », rapporte Paul Joël Kamtchang dans son étude.
Le rapport renseigne que « à peine 33% contre 67% ont eu l’opportunité de recevoir une formation ou des leçons préalables sur la façon de faire leur entreprise en ligne ». De même « pour de nombreuses personnes, il suffit d’acheter ou de se faire offrir un gadget numérique pour apprendre à s’en servir ».
« 91 % des personnes interrogées utilisent internet via leur téléphone portable ». Une tendance qui correspond à la situation mondiale de 92,8%. Ceci est généralement justifié par le fait que « les connexions mobiles sont beaucoup moins chères et ne nécessitent pas l’infrastructure nécessaire aux PC de bureau traditionnels avec des connexions Internet filaires ».
Une étude menée après que l’ONG « ait recueilli plusieurs plaintes concernant des problèmes d’accès à Internet, alors que les utilisateurs paient parfois un prix élevé, mais n’avaient pas toujours la connexion nécessaire, et qu’il existe une forte disparité entre les différents endroits du pays », explique Paul Joël Kamtchang, secrétaire général d’Adisi Cameroun.
Selon le site Invest in Cameroon, le taux de pénétration d’Internet au Cameroun est estimé à 30% en février 2020 grâce à l’arrivée de 570 000 nouveaux internautes. Il a par la suite atteint 23,62 millions de Camerounais qui étaient connectés à un smartphone et 7,87 millions d’internautes au Cameroun sur une population estimée à 26,21 millions.