Emmanuel Nganou Djoumessi a récemment dévoilé à la presse le 16 décembre 2020, une partie des clauses de contrat qui lient le Cameroun au Groupement français Razel Bec-Egis sur le travaux de construction de 14 péages automatiques.
Pose de la première pierre
Ce n’est plus un secret de polichinelle, le ministre des Travaux publics(Mintp) a procédé le 10 décembre 2020, au lancement des travaux de construction de 14 péages automatiques.
C’était en présence de certains autres membres du gouvernement en l’occurrence du ministre des Finances, le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, le ministre des Transports, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Travaux publics chargé des Routes, le représentant du Gouverneur de la région du Centre, les autorités administratives, traditionnelles et religieuses.
Le financement
L’un des points focaux du projet est le financement qui fait jaser depuis lors. Pour éclairer la lanterne du public à ce propos, Emmanuel Nganou Djoumessi explique que « Pour ce qui est du financement du projet, le coût direct d’investissement à amortir est de 34, 752 milliards de FCFA, dont : 28,94 en coûts d’investissement initiaux (construction); 2,242 en coûts financiers intercalaires ; 1,516 pour le préfinancement du Compte de Réserve de la dette ; 0,513 en coûts de garanties ; 1,388 en coûts pré-opérationnels et 0,152 en Impôts et taxes. Les études et le contrôle mobilisent 4,411 milliards ; le dégagement des emprises: 1,014 milliards ; les terrassements généraux : 2,023 milliards ; les travaux de chaussées et accotements: 5,445 milliards ; les travaux d’assainissements: 990 millions ; le Génie civil: 2,020 milliards ; la signalisation et les équipements : 1,199 milliards ; les équipements d’exploitations: 6,273 milliards ; les voiries et réseaux divers: 1,825 milliards ; les bâtiments, auvents et cabines: 6,879 milliards, un total de 32 milliards. Le reste étant lié aux coûts de la SPV (Société de projet) 2,5 milliards notamment les frais de personnel, de communication, les honoraires des conseillers financiers, fiscaux, avocats, ingénieurs conseil des banques et primes d’assurances pendant les phases conception-construction », a publié le Mintp sur son site.
Les clauses
Six jours après la pose de la première pierre des travaux, Emmanuel Nganou Djoumessi a communiqué face à la presse les clauses contractuelles du projet qui va s’exécuter dans un partenariat public-privé avec l’entreprise adjudicataire, Tolicam qui va assurer le financement, la conception, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de ces ouvrages
A parcourir les supports de communication distribués par le Mintp, les Camerounais s’en sortent plutôt privilégiés : « Afin de promouvoir l’emploi local, le groupement Razel Bec-Egis s’est engagé à réserver aux nationaux 95% du volume horaire total de main-d’œuvre nécessaire à l’exécution des travaux ; 98% du nombre de personnels affectés aux prestations d’exploitation et de maintenance », peut-on lire dans les brochures.
Selon les conventions, « le partenaire s’est engagé à confier aux petites et moyennes Entreprises nationales les prestations de conception et de construction à hauteur de 34% du coût initial du projet (7,854 milliards de FCFA hors taxes), garantissant un “contenu local” avéré et un transfert technologique conséquent », lit-on.
Les itinéraires des routes
Les 14 postes de péages à construire et les itinéraires des routes sont précisément : Nsimalen (Yaoundé-Mbalmayo), Mbankomo (Yaoundé-Mbankomo) ; Tiko (Douala-Mutenguene) ; Edea (Douala-Edea) ; Boumnyebel (Edea-Boumnyebel) ; Nkometou (Yaoundé-Obala) ; Bayangam (Bangangte-Bafoussam) ; Bafia (Obala-Bafia) ; Mbanga (Douala-Mbanga) ; Manjo (Mbanga-Manjo) ; Bandja (Bafang-Bafoussam) ; Matazen (Bafoussam-Bamenda) ; Foumbot (Bafoussam-Foumbot) et Dschang (Dschang-Bamougoum).