Alors que les parlementaires ont achevé la 3eme et dernière session ordinaire de l’année législative 2019 ce mercredi 11 décembre 2019, ils sont à nouveau conviés à une session extraordinaire.
Au moment où s’achève la 3ème et dernière session ordinaire de l’année législative 2019, les parlementaires vont également prendre part à la session extraordinaire convoquée à la demande du président Paul Biya pour ce 13 décembre 2019.
Etant donné que nul ne peut deviner le secret de cette session, des supputations, suggestions et autres débats alimentent déjà médias et places publiques non sans intéresser les députés à l’Assemblée nationale.
L’hypothèse du report des élections
Pour certains élus de la Nations du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et même ceux de l’opposition, c’est l’occasion plus que jamais de trouver des solutions idoines à la crise anglophone qui sévit depuis 2016 afin de vivre une période électorale paisible, avant de penser aux élections.
« Nous ne pouvons pas aller aux élections dans les conditions actuelles, parce que les gens continuent d’être kidnappés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Si les solutions bonnes sont prises au cours de la session extraordinaire, certainement que la paix peut revenir. Même s’il faut accorder un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il faut passer par la révision de la loi de 2004. On ne peut pas convoquer une session extraordinaire pour reporter les élections. Mais, le travail qu’on peut abattre pendant cette session, peut, amener les dirigeants de notre pays à penser à un éventuel report des élections », confie à nos confrères de CameroonInfo, l’honorable Joseph Kankeu, député Rdpc de la circonscription électorale de la Mifi dans la région de l’Ouest.
L’hypothèse de l’implémentation du dialogue national
Pour d’autres parlementaires par contre, la convocation de la session extraordinaire permettrait de mettre en pratique les résolutions prises lors du dialogue national tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019.
« S’il pouvait avoir une priorité lors de cette session extraordinaaire, ça ne peut être que les dispositions à prendre pour l’implémentation des résolutions du grand dialogue national. C’est-à-dire, permettre aux élus de se pencher sur certaines conclusions du grand dialogue national. Cette session est convoquée pour répondre aux attentes des camerounais », relève l’honorable Ibrahim Aboubakar, député Rdpc du Faro-et-Déo dans la Région de l’Adamaoua.
Rappelons que selon la constitution, le parlement se réunit en session extraordinaire pour une durée maximum de 15 jours. Ce qui signifie qu’il est possible que la session extraordinaire qui débute ce 13 décembre 2019 prenne fin plus tard le 29 décembre, le 25 étant un jour de fête.