Le Cameroun a reçu la somme de 8.5 milliards de francs CFA servant de fonds de consolidation de la paix.
« Nous sommes tous mendiants de la paix », ainsi a l’habitude de déclarer le président Paul Biya dans tout sujet concernant la lutte contre l’insécurité. Dans un contexte où le Cameroun subit les conséquences des crises sécuritaires, il reçoit le fonds de consolidation de la paix dont l’objectif est bien défini.
« Il a pour objectif de répondre aux priorités de la consolidation de la paix définis par les Etats membres eux-mêmes. Donc pour ce qui est du Cameroun, être éligible à ce fonds, cela l’amène déjà première à définir ses priorités. Le fonds servira par exemple au relèvement, à tout le processus de consolidation de la paix », explique Cécile Mballa Eyenga, directeur des nations unies et de la coopération décentralisée au ministère des Relations extérieures (Minrex).
En amont, plusieurs critères ont présidé au choix du Cameroun comme bénéficiaire du fonds de consolidation de la paix.
« Premièrement nous avons la bonne coopération entre le Cameroun et le système des Nations unies. Le deuxième critère c’est aussi la contribution que le gouvernement camerounais apporte à la paix et à la sécurité internationale. Plus concrètement, nous savons que le Cameroun contribue par exemple au retour de la paix dans certains pays voisins. Le Cameroun est aussi un pays d’accueil parce que nous ouvrons nos portes aux réfugiés d’Afrique et particulièrement ceux venant de la République Centrafricaine et du Nigeria voisin. Le secrétaire général des Nations unies et tous les organismes du système des nations unies sont reconnaissants au Cameroun pour cette contribution », ajoute le DNUCD au Minrex.
Pour cette invitée au journal de 13 au poste national de la Crtv ce vendredi 6 septembre 2019, ces fonds sont une initiative du président Paul Biya qui en a fait la demande compte tenu des besoins qui se présentent.
« Lorsque le président de la République S.E Paul Biya a instruit de faire cette demande, il a énoncé les lignes prioritaires d’intervention. Nous avons par exemple la décentralisation parce que nous sommes dans un processus de décentralisation, nous avons l’autre pan c’est le désarmement, la démobilisation, la réinsertion, la promotion du multiculturalisme et du bilinguisme, le vivre ensemble. La priorité du chef de l’Etat c’est la reconstruction, la réhabilitation des infrastructures détruites », a martelé Cécile Mballa Eyenga.