Trois jours après avoir été écarté de la course électorale par la Cour constitutionnelle, hier 17 septembre 2020, dans un grand hôtel de Paris, l’ancien président du Parlement ivoirien Guillaume Soro exilé en France a donné une conférence de presse.
Malgré le rejet de sa candidature jugée irrecevable par la Cour constitutionnelle, l’ancien président du Parlement ne lâche pas l’idée d’être sur la ligne de départ lors des prochaines consultations présidentielles en Côte d’Ivoire.
S’appuyant sur une ordonnance de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) « ordonnant » à l’état ivoirien de mettre tout en œuvre afin qu’il (Guillaume Soro) puisse participer sans entrave aucune aux prochaines élections présidentielles, l’ancien président du Parlement a réaffirmé qu’il maintenait sa candidature de manière « ferme, irréductible et irrévocable ».
Et pour marquer sa détermination, Guillaume Soro annonce sans dire pourquoi ni comment que « le scrutin du 31 octobre n’aura pas lieu » : une déclaration qui peut, si prise à la lettre, conduire à un retour à la case de départ d’il y a 10 ans en Côte d’Ivoire lorsque Laurent Gbagbo refusait de reconnaitre la victoire d’Alassane Ouatara. Une situation qui avait conduit au tombeau un peu ple de 3.000 personnes : un feuilleton que la population ivoirienne ne voudrait plus revivre.
L’occasion faisant le larron, Guillaume Soro a appelé l’opposition ivoirienne à faire front commun contre son ancien mentor, le président sortant Alassane Ouattara, qu’il accuse de fomenter un « coup d’état constitutionnel » suite à sa participation pour une autre mandature : une candidature que plus d’un trouvent entachée de beaucoup d’irrégularités tant sur le plan constitutionnel que moral car ne respectant aucun engagement pris par Alassane Ouattara qui avait clairement dit devoir respecter la constitution et permettre à la jeune génération de pouvoir aussi se réaliser.