Afin de sécuriser l’élection du 31 octobre 2020, pas moins de 35.000 membres des forces de maintien de l’ordre vont investir la Côte d’Ivoire: la ville d’Abidjan a reçu hier 28 octobre 2020 son contingent supplémentaire de gendarmes.
Dénommée « opération barrissement de l’éléphant » pour contrer les violences, fruits de la désobéissance civile, ce sont 14.000 policiers, 14.000 gendarmes et 7.000 soldats appelés en rescousse pour sécuriser les bureaux de vote ainsi que les biens et les personnes sur l’étendue du territoire.
Ce mercredi, après d’autres localités, c’est Abidjan qui a reçu sa dotation de forces de maintien de l’ordre malgré que sous la panique la ville ait commencé à se vider de sa population comme c’est le cas dans plusieurs autres localités du pays.
En alerte maximale sur toute l’étendue du territoire national, ce déploiement qui a pris corps le 25 octobre dernier va tenter de contenir les « surexcités » de la désobéissance civile active, un mouvement de revendication né suite à l’appel lancé le 15 septembre 2020 par les chefs de l’opposition ivoirienne.
A ce jour, vu que toutes les formes de médiation entre les parties engagées se sont soldées par des échecs, l’escalade de violences pré-électorales depuis quelques jours et le déploiement des soldats de l’« opération barrissement de l’éléphant » ressemblent comme deux gouttes d’eau à la situation de crise post-électorale de la présidentielle de 2010 qui avait pourtant réussi l’exploit négatif de faire 3.000 morts : on ne le sait que trop ; des armes en face d’une foule surexcitée, la suite on la connait.