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Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo passe ou ne passe pas ?

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Dix ans après la crise militaire qui l’avait contraint à l’exil laissant le pays aux commandes d’Alassane Ouattara, l’ancien président Laurent Gbagbo, toujours exilé en Belgique, a fait savoir par l’intermédiaire de ses partisans qu’il souhaitait revenir dans le jeu politique.

 

 

 

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Laurent Gbagbo (c) droits reservés

On se souvient qu’à la suite de sa défaite en 2010, Laurent Gbagbo avait été poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité. Mais alors que de nombreux éléments semblaient l’accabler, ses avocats sont finalement parvenus à le faire acquitter en 2019, lui rendant sa liberté et lui permettant d’afficher à nouveau des ambitions politiques.

A Abidjan, une manifestation pro-Laurent Gbagbo, qui compte de nombreux soutiens parmi la population, a eu lieu le 31 août dernier pour le retour au pays de ce géant de la vie politique ivoirienne.

Pour approfondir :   Côte d’Ivoire : Le cardinal d’Abidjan critique la candidature d'Alassane Ouattara

Mais l’entrée en course de Laurent Gbagbo, dans ce contexte déjà tendu par la candidature pour un troisième mandat du président sortant Alassane Ouattara très critiquée par l’ancien Premier ministre Henri Konan Bédié risque, on le craint, surchauffer davantage les esprits en Côte d’Ivoire.

La volonté absolue de retrouver le pouvoir perdu dans le sang et la honte il y a dix ans, Laurent Gbagbo et les siens savent qu’ils ne vont pas à une partie de plaisir.

Depuis le mois d’Août, la course tendue et les manifestations de parts et d’autres des différentes formations politiques ont déjà coûté la vie à une dizaine de personnes et conduit en soins intensifs plus de deux cents.

Pour approfondir :   Affaire Gbagbo—Ouattara se prononce : « Quelqu’un doit bien être responsable de ces 3 000 morts »

Condamné à 20 ans d’emprisonnement en 2018, la commission électorale indépendante (CEI) à invalider la candidature de l’ancien président, poussant le clan Gbagbo à réagir.

Accusant la CEI qu’ils ont qualifié de « non consensuelle et partisane » et de faire le jeu du président Ouattara, les fidèles de l’ancien président ont aussitôt saisi la Cour Constitutionnelle (de qui ils n’attendent aucune tendresse car nommée par le Président pour qui elle roule ouvertement), qui sera chargée dans une quinzaine de jours de valider ou non cette décision.


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