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Kemi Seba : « Ouattara, après avoir vendu la Côte D’Ivoire à la France, a décidé d’aller défendre le FCFA devant son maître »

Kemi Seba

La sortie du président ivoirien Alassane Ouattara au sujet du FCFA, vendredi 15 février 2019, fait des vases tant sur le plan national qu’international. Les Ivoiriens se montrent de plus en plus déçus par les propos de Ouattara devant son homologue Macron.


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Kemi Seba – DR

Face à cette nouvelle déclaration du président, Alassane Ouattara, l’activiste franco-béninois Kemi Seba, n’a pas tardé à réagir. Loin d’acclamer les propos du « défenseur international du FCFA », Kemi Seba a verbalement fléché Ouattara à qui, il a notamment donné quelques leçons d’économie qui selon lui, ont échappé à « l’enfant poli de la France ».

Reçu par son homologue français Emmanuel Macron, lors de sa récente visite en France, le président ivoirien Alassane Ouattara s’est exprimé sur le débat monétaire le plus agité de tous les temps ; celui du FCFA. Connu comme étant un pro-FCFA, ce dernier n’a pas varié d’une lettre en ce qui concerne sa position. Il a pris la défense de la monnaie coloniale et indique ne pas comprendre « ce faux débat sur le franc CFA ».

Pour lui, ceux qui établissent un lien entre le sous-développement de l’Afrique et le FCFA, ne connaissent « rien » de cette monnaie qui, selon lui, est une monnaie « solide ». Ils ne sont que des beaux parleurs aux langues mielleuses : « Je ne veux pas faire manque d’humilité, moi j’ai été directeur des études de la banque centrale de l’Afrique centrale qui émet le franc CFA, j’ai été vice-gouverneur, j’ai été gouverneur de la BCEAO, j’ai été directeur général adjoint du fonds monétaire international, alors je crois qu’il faut que ce débat cesse. Que des gens en parlent sans savoir de quoi ils parlent », a formulé Ouattara.

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« DRAMANE, après avoir vendu la Côte D’Ivoire à la France et fait envoyer 2 prisonniers politiques à la CPI, a décidé d’aller une nouvelle fois JAPPER, tel un labrador auprès de son maître (Macron) et défendre son os à ronger qu’est le franc CFA. Oui, nous parlons bien d’os à ronger. Pendant que les peuples souverains ont une économie qui leur permet de manger des repas consistants régulièrement, nous avons des présidents en Afrique francophone, qui tel Dramane, défendent L’OS A RONGER PLUTÔT QUE D’EXIGER UN REPAS DÉCENT » a ainsi lancé l’activiste Kemi Seba au chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara qu’il qualifie d’« Esclave volontaire de Paris » qui obéit avant même que l’ordre ne soit donné.

Pour le président de l’ONG Urgence panafricaniste, le FCFA représente un désastre monumental et monétaire pour le continent africain. C’est une machine à brouiller l’économie africaine, notamment celle francophone, favorisant ainsi, son sous-développement.

Pour Kemi Seba, de nos jours, point besoin d’être économiste, pour savoir que le système de la zone franc entraîne « la faiblesse des échanges entre les économies des pays d’Afrique de la zone Franc et 15 % d’échanges entre les pays de cette zone contre 60 % au sein des pays de l’Union européenne (…) », s’est indigné Kemi Séba

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Kemi Seba pense que les économies des pays d’Afrique de la zone Franc, à partir desquelles les banques rationnent en crédit et prêtent très peu, souffrent de sous financement chronique. La responsabilité selon lui incombe aux chefs d’États africains, qui sont beaucoup plus obsédés par l’inflation que par la croissance économique. En effet, après avoir rappelé que le franc CFA autorise le principe de libre circulation des capitaux, qui facilite le rapatriement des capitaux des entreprises françaises en France, et des richesses des dictateurs africains vers la Suisse, l’activiste Kemi Seba a dénoncé l’impossibilité de placer ne serait-ce qu’une partie des ressources africaines dans le circuit bancaire, pour que ces dernières puissent générer des intérêts.

Il a de même décrié le droit de veto d’administrateurs français au sein des banques centrales africaines, avant de dénoncer un scandale politico-économique lié à la politique monétaire de la France en Afrique : « Les comptes d’opérations. En effet, les banques centrales de la zone Franc sont tenues de reverser 50 % de leurs avoirs extérieurs au trésor public français, ce qui signifie que les États africains financent l’état français, en l’échange de la garantie de ce dernier », une servitude économique, que l’activiste a du mal à tolérer.


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