C’est l’interprétation que se fait le président en exercice du Front populaire ivoirien (Fpi) suite à l’annonce de la création du parti politique de Laurent Gbagbo.
Lorsque Gbagbo a annoncé lundi dernier la création de son propre parti politique, il n’entendait pas « s’engager dans une bataille juridique avec Monsieur Affi N’Guessan » pour savoir qui est le leader véritable du Front Populaire ivoirien (Fpi), selon ses explications. Malheureusement pour lui, son désormais ancien camarade de lutte, a analysé sa séparation autrement. Pour Pascal Affi N’Guessan, ce départ prouve que Laurent Gbagbo n’a jamais voulu enterrer la hache de guerre, à en croire la déclaration qu’il a faite dans un communiqué rendu public ce mardi 10 août 2021.
« Ainsi, en réponse à ma volonté d’audience, à ma volonté de dialogue en vue d l’unité du Fpi, Laurent Gbagbo a choisi la rupture et la division », a-t-il déclaré. « Il enterre l’espoir qu’avaient nos militants, nos électeurs, nos sympathisants, en l’unité de la gauche en la réconciliation de notre famille politique. Il endosse de manière assumée devant nos compatriotes et devant l’histoire, la responsabilité du schisme qui marque désormais l’épopée du Fpi », a tranché le chef de la branche Fpi-Afi.
Par ailleurs Affi N’Guessan estime que, l’ancien chef de l’Etat est en contradiction avec l’unité qu’il disait prôné lors de ses rencontres avec Ouattara et Bédié. « Ses visites et ses embrassades avec ses tourmenteurs d’hier avaient laissé penser qu’il était véritablement le chaînon manquant de la réconciliation nationale et qu’il aurait à cœur d’œuvrer à l’unité de notre parti. Hélas ! », a-t-il déploré dans la note.
Pour mémoire, le lundi dernier, à l’occasion de la réunion du comité central du Front populaire ivoirien (Fpi) organisé au Palais de la Culture à Abidjan (la capitale économique de la Côte d’ivoire), Gbagbo a annoncé la création de sa propre formation politique pour mettre un terme au conflit qui oppose depuis près de 7 ans sa branche, le Fpi-Gor à la branche dirigée par Pascal Affi N’Guessan, le Fpi-Afi.
Cependant la disposition de Lg à fonder son propre « instrument de lutte » laisse croire l’ancien Premier ministre de la Côte d’ivoire qu’il est guidé par ses propres intérêts. « Cette décision dictée par la soif de pouvoir et la volonté de revanche, constitue un défi à notre force de caractère, à nos convictions idéologiques et à notre maturité politique », a-t-il résumé.