Arrêté et détenu par des mutins dans un camp militaire, le président élu du Burkina-Faso n’est plus en capacité d’assumer ses fonctions constitutionnelles. Quelques heures après l’Union Africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont prononcés sur la situation actuelle au pays des hommes intègres.
Le président de la Commission de l’Union africaine « condamne fermement la tentative de coup d’état contre le président démocratiquement élu ». L’Union Africaine demande aussi aux militaires de respecter leur vocation républicaine de défense et de sécurité interne et extérieure du pays. Bien plus, l’UA appelle les militaires à sauvegarder l’intégrité physique du président et des membres de son gouvernement. Enfin, elle invite tous les acteurs politiques et de la société civile de chercher le chemin du dialogue pour résoudre les problèmes du Faso.
La CEDEAO dit suivre avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation socio-politique au Faso et « condamne cet acte d’une extrême gravité qui ne saurait être toléré au regard des dispositions règlementaires pertinentes ». Elle tient pour responsable l’intégrité physique du président évincé et demande aux militaires de retourner dans les casernes.
Dans un message twitter, Roch Marc Christian Kaboré demande aux militaires de déposer les armes et son parti politique dénonce aussi la tentative du coup d’Etat.