Lors d’un sommet extraordinaire tenu le 4 septembre 2023 en Guinée équatoriale, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a exprimé son opposition ferme à la prise du pouvoir par la force au Gabon. Cette institution régionale a établi des mesures conservatoires en réponse au coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023, malgré les résultats de l’élection présidentielle du 26 août qui le donnaient gagnant pour un nouveau mandat.
Parmi les mesures prises, la CEEAC a décidé de suspendre l’adhésion du Gabon à l’organisation régionale en réaction au coup d’État qui a chassé le président élu. Une autre résolution importante consiste à sommer les militaires au pouvoir de restituer le pouvoir aux civils dans un délai de 12 mois à compter du 4 septembre 2023.
La prestation de serment du général Brice Oligui Nguema
Alors que le sommet extraordinaire se déroulait en Guinée équatoriale, le général Brice Clothaire Oligui Nguema prêtait serment devant la Cour constitutionnelle au Gabon. En tant que président de transition, il s’est engagé à remettre le pouvoir aux civils après une période de transition, sans préciser sa durée. Le général président de transition a également annoncé son intention d’amnistier les prisonniers d’opinion et d’organiser des élections libres après l’installation d’institutions plus démocratiques au Gabon.
Malgré ces annonces, la situation au Gabon demeure floue. Aucune date précise n’a été fixée pour la tenue des élections, et l’opposition gabonaise conteste toujours le pouvoir militaire, affirmant que les votes étaient en faveur du candidat de la plateforme Alternance 2023, Albert Ondo Ossa. Le général Brice Oligui Nguema a justifié le coup d’État en affirmant qu’il visait à éviter une effusion de sang.