Dans un communiqué signé ce jeudi par le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, le Cameroun s’inscrit en faux par rapport au coup d’Etat qui a eu lieu au Gabon. Il dénonce un “changement anti-constitutionnel de gouvernement en cours qui viole les principes fondamentaux et les valeurs de la Cemac”. Il a également appelé au respect de l’ordre constitutionnel et à la préservation de la paix et de la stabilité au Gabon.
Le Cameroun se joint ainsi à une partie de la communauté internationale qui a exprimé son rejet du coup d’Etat au Gabon. L’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), les Nations unies (ONU), la France et les Etats-Unis ont notamment appelé au respect de la légalité constitutionnelle et à la retenue.
Le sort d’Ali Bongo
Le Cameroun a aussi demandé la protection de l’intégrité physique du président déchu. Les putschistes ont affirmé avoir “neutralisé” Ali Bongo et l’avoir placé résidence surveillée en compagnie de sa femme et de ses médecins.
Brice Oligui Nguema qui était jusqu’alors le chef de la garde présidentielle, a été nommé “président de la Transition” par les putschistes. Il prêtera serment lundi devant la Cour constitutionnelle, ont annoncé les dirigeants du coup d’Etat. Le nouvel homme fort a été porté en triomphe par des centaines de militaires, selon des images diffusées par la télévision d’Etat.
Il a également reçu le soutien de plusieurs partis politiques d’opposition et de mouvements de la société civile. Mais sur la scène internationale, le général n’est pas encore adoubée. En plus du Cameroun, l’Union africaine a condamné le putsch militaire en écartant le Gabon de cette institution.