Le président français a réitéré sa volonté d’aider l’Afrique «vulnérable» dans la lutte contre la pandémie de Coronavirus qui sème effroi et désolation actuellement dans le monde.
Dans une interview accordée à RFI le 14 avril, Emmanuel Macron s’est longuement exprimé sur la situation du continent africain face au Covid-19. Revenant notamment sur les récentes polémiques des tests de vaccin en Afrique, il martèle également la nécessité qu’il y a d’apporter un soutien considérable aux pays africains en cette période de crise sanitaire planétaire. Lebledparle.com a retenu pour vous quelques morceaux choisis de cet entretien.
Au sujet des thèses qui prédisent le pire au berceau de l’humanité
«Je ne suis pas pour l’afro-pessimisme, ils ont raison. Je l’ai dit à Ouagadougou, en novembre 2017 : je crois très profondément dans l’Afrique, dans la jeunesse africaine, dans les capacités de l’Afrique. Et je pense que le destin de la France dans le siècle qui s’ouvre, ma génération comme les leaders qui viendront, et les autres générations de dirigeants économiques, intellectuels, politiques, français et européens, c’est plutôt d’être des partenaires, d’aider les Africains à réussir, qu’en effet de leur expliquer les choses».
Macron dit croire en l’Afrique
«Donc, c’est plutôt d’essayer de voir ce qu’en Afrique émerge comme solutions, des Africains en Afrique comme des diasporas, et de les aider à advenir et se multiplier. Les diasporas sont en train d’inventer des choses formidables. Il y a des initiatives, là aussi, pour répondre au sujet humanitaire, sur le sanitaire… Donc, je partage l’esprit qu’il y a là. Je pense qu’il faut simplement ne pas tomber dans le catastrophisme, parce que je crois profondément que l’Afrique a la force morale et la résilience pour résister au virus. Simplement, elle a aussi des difficultés propres, et on doit l’aider à les surmonter, par partenariat».
À propos de l’aide à l’Afrique
«La période dans laquelle nous entrons et que nous sommes en train de vivre collectivement touche aujourd’hui tous les continents. Et nous voyons l’extrême difficulté à affronter ce virus et à apporter des réponses dans les pays les plus développés, les systèmes sanitaires les plus robustes : les États-Unis, l’Europe, la Chine…Quand on regarde aujourd’hui la situation de l’Afrique, sur le plan sanitaire, sur le plan économique, sur le plan climatique, il est évident que nous lui devons la solidarité».
Le rapport entre les sommets du G20 et l’Afrique
«Nous avons tenu une visioconférence, j’ai utilisé le temps de parole de la France pour dire : « On va se tenir ensemble, agir pour nos pays, et c’est déjà très dur. On doit absolument aider l’Afrique à s’en sortir. C’est un devoir moral, humain, pour l’Afrique et pour nous ». Et c’est ce que j’ai ensuite enclenché avec les leaders africains qui étaient là, dans un travail qui est la méthode à laquelle je crois : mobilisation pour l’Afrique et partenariat avec les leaders. L’Afrique aujourd’hui a une vulnérabilité sanitaire : il y a le VIH, la tuberculose, la malaria… C’est d’ailleurs pour ça qu’on s’est mobilisés à Paris, en octobre dernier, pour le Fonds mondial, pour aider aussi l’Afrique en particulier à se battre contre ces grandes pandémies ».